Ménage, repassage, livraison de repas à domicile… Les services à la personne sont essentiels pour de nombreux foyers, séniors et personnes handicapées. Si des aides existent pour financer une partie de ces prestations, choisir entre embaucher directement un intervenant ou recourir à une entreprise prestataire n’est pas toujours évident. Coût, gestion, fiscalité : quelle solution privilégier ?
Entreprise de prestation spécialisée dans les services à la personne
Les services à la personne rassemblent un large panel d’intervenants chargés d’assurer différentes prestations — ménage, jardinage, garde d’enfants, etc. — auprès des particuliers.
Chez les séniors et les personnes en situation de perte d’autonomie, ces professionnels fournissent une assistance dans les actes quotidiens et sont, de fait, indispensables.
De nombreux organismes, associations et entreprises privées sont spécialisés dans les services à la personne. Moyennant finance, ces structures prennent en charge les tâches et travaux domestiques dans les conditions fixées par le contrat de prestation.
En recourant à un prestataire externe, le client n’a pas à se charger de recruter la personne qui effectuera la prestation ni à gérer les aspects administratif, salarial et social liés à son recrutement. Une souplesse accrue qui fait toute la différence avec le statut de particulier-employeur.
En effet, dans cette configuration, vous payez pour une prestation auprès d’un organisme de services à la personne, lequel va placer l’un de ses salariés chez vous, rédiger son contrat de travail, établir ses bulletins de paie ou encore gérer ses jours de congé.
Salarier directement un intervenant
Sinon, vous avez la possibilité de recruter directement un intervenant qui assurera le service à votre domicile.
Cette formule n’est cependant pas dépourvue de contraintes, car en la choisissant, vous devenez un particulier-employeur.
Comme n’importe quel employeur, vous êtes tenu à des obligations juridiques multiples. Cela inclut de déclarer votre employé, s’acquitter des charges sociales à l’Urssaf, fournir un bulletin de salaire, gérer la fin de son contrat de travail.
En revanche, employer en direct un salarié peut revenir moins cher comparativement à un prestataire pour certaines activités, notamment la garde d’enfants et l’assistance aux séniors.
Il faut savoir que les aides de l’État sont plus importantes sur ces types de services à la personne, d’autant que vous pouvez bénéficier de crédits d’impôt qui allègeront encore plus la facture.
Rappelons qu’une partie des dépenses engagées dans le cadre de services à la personne ouvre droit à un crédit d’impôt. Celui-ci est égal à 50 % des dépenses effectivement supportées, retenues dans une limite annuelle de 12 000 euros (voir sur le site Impots.gouv.fr).
Comment choisir ?
Avant de choisir l’une ou l’autre formule, prenez le temps de bien les analyser, mais surtout de vous renseigner sur les aides sociales et fiscales auxquelles vous pouvez prétendre.
Sachez par ailleurs qu’il existe une troisième option, hybride, qui permet de combiner les avantages des deux formules : le mode mandataire.
Moyennant le paiement de frais de gestion, vous faites appel à un organisme pour assurer certaines tâches (recrutement, embauche, établissement des bulletins de paie…), mais vous demeurez légalement l’employeur de l’intervenant.
En ce qui concerne le règlement de la prestation, plusieurs options s’offrent à vous :
- le Chèque Emploi Service Universel ;
- le virement bancaire ;
- le chèque bancaire.
Le Chèque Emploi Service Universel, abrégé Cesu, est une offre simplifiée pour déclarer facilement la rémunération de votre salarié à domicile pour des activités de services à la personne comme le ménage, le repassage ou la garde d’enfants.
Il est octroyé à certains particuliers par leur employeur ou leur comité d’entreprise et peut servir à régler un employé en direct ou la facture d’un prestataire externe.