Par le

Conçues pour faire face aux cas d’incontinence, les protections anatomiques sont indispensables pour le quotidien de millions de personnes. Ces couches de protection absorbent les fuites et contiennent les odeurs pour permettre de continuer à mener une vie normale. Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur les protections anatomiques : leurs caractéristiques, leur efficacité ou encore leur prise en charge.
 

Comprendre l’incontinence 

Le sujet reste encore tabou, pourtant l’incontinence touche plus de 4 millions de Français, sans distinction d’âge ni de sexe. L’incontinence urinaire est la perte involontaire des urines par l’urètre.
 
Ce phénomène, difficile à vivre, a de multiples causes :
  • des suites d’un accouchement difficile ;
  • augmentation du volume de la prostate chez l’homme ;
  • après toute intervention chirurgicale de l’abdomen ou du petit bassin ;
  • consécutive à une maladie neurologique…
Hormis les causes médicales, différents facteurs favorisent l’incontinence urinaire :
  • absence d’activité physique ;
  • surpoids et obésité ;
  • consommation excessive d’alcool, de tabac et de caféine ; 
Chez les personnes âgées, l’incontinence provient d’un affaiblissement des muscles de la vessie et des sphincters. Il s’agit d’un effet normal du vieillissement.
 
Une personne souffrant d’incontinence ressent un besoin irrépressible d’uriner, sans que la vessie soit nécessairement remplie. Le réflexe de la miction est enclenché trop tôt et peut être favorisé par certaines situations, comme un fou rire ou une frayeur.
 
Des traitements médicamenteux existent pour soulager l’incontinence urinaire de vessie, mais pas pour les autres formes de ce handicap (IUE par cervico-cystoptose/hypermobilité urétrale ou par insuffisance sphinctérienne, IU mixte).
 
Dans tous les cas, l’utilisation de protections anatomiques est incontournable pour gérer les désagréments quotidiens causés par l’incontinence urinaire. 

Les protections anatomiques contre les fuites urinaires

Parce qu’elles peuvent survenir à tout moment, les fuites urinaires peuvent rapidement mettre dans l’embarras la personne qui en souffre. Porter une protection adaptée, en l’occurrence des protections anatomiques, est donc vivement recommandée.
 
Les protections anatomiques absorbent efficacement les odeurs et l’humidité afin de favoriser l’hygiène au quotidien, la discrétion, mais aussi le confort de la personne qui les porte.
 
Elles sont déclinées en plusieurs modèles et formats. Chez l’homme, ces protections ont généralement une forme incurvée qui s’adapte à l’anatomie masculine. Elles se portent avec des sous-vêtements masculins et une bande adhésive les maintient en place.
 
Pour leur part, les modèles féminins de protections anatomiques sont particulièrement variés. Des protège-slips pour les fuites urinaires très légères aux serviettes absorbantes, en passant par les systèmes combinant protection anatomique et slip de maintien : à chaque cas d’incontinence correspond une solution bien définie.

Protections anatomiques : quid des aides financières ?

Il existe des allocations et prestations destinées à diminuer la charge liée à l’achat de protections urinaires, au premier chef desquelles l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile.
 
Cette aide permet de financer les besoins d’une personne de plus de 60 ans qui souhaite rester à son domicile malgré une perte d’autonomie. La perte d’autonomie se mesure à l’aide de la grille Aggir, laquelle définit 6 degrés de perte d’autonomie : Gir 1 correspondant à la perte d’autonomie la plus forte, Gir 6 la plus faible. Le montant de l’APA dépend du niveau de perte d’autonomie de la personne et de ses revenus.
 
Par ailleurs, il est également possible de bénéficier d’une prise en charge sur une partie du coût des protections grâce à la PCH (prestation de compensation du handicap) pour les personnes qui y sont éligibles.
 
Cette allocation s’adresse aux moins de 60 ans et donc aux personnes qui ne peuvent pas toucher l’APA, ainsi qu’aux plus de 60 ans qui sont toujours en activité. La prestation de compensation du handicap et l’allocation personnalisée d’autonomie ne sont en revanche pas cumulables.