Avec une inflation qui s’élève à 1 %, dans 5 à 10 ans les contrats d'assurance vie orientés vers des fonds en euros vont subir une diminution en matière de rendement en 2018
La diminution du rendement de l’assurance vie et l’inflation
Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site internet Good Value for Money et président du cabinet de conseil Facts & Figures explique qu’avec les prélèvements sociaux de 17,2 %, la diminution des rendements et l’inflation de 1 %, le rendement des fonds en euros tend vers le négatif. Good Value for Money montre qu’en 2016, le rendement s’affichait à 1,8 % et la prévision pour 2017 sera de 1,48%.
Le directeur du Cercle de l’épargne affirme également ce fait mais selon lui, il est à peine plausible que les rendements de l’enveloppe préférée des Français pourront aller jusqu’à zéro. Il ajoute qu’après avoir atteint son plus bas niveau, les rendements devraient graduellement monter de nouveau. Il explique que puisque le marché est compétitif, il serait impossible pour les compagnies d’assurance d’afficher un taux facial de zéro. Toutefois, il serait probable que la productivité des fonds en euros tende vers le négatif en taux réel.
Séduits par la sécurité du placement supposé garantir leur fonds, les souscripteurs de contrats d’assurance vie sont actuellement exposés à une menace.
Les compagnies d’assurance ont pris des précautions
Actuellement, la plupart des assureurs offrent des contrats selon lesquels le capital investi sur le fonds en euros est sûrement sécurisé. À part les plus-values latentes sur immobilier et actions, 3,30 % à 3,40 % de leurs encours constituent leurs PPB (provision pour participation aux bénéfices) qui peuvent être utilisées afin d’améliorer les productivités des contrats. Cependant, actuellement l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) incite les assureurs à approvisionner leurs PPB et diminuer les productivités.
En ce moment, afin d’éviter l’achat de titres à des taux très bas, les compagnies veulent restreindre les flux sur les fonds en euros. Néanmoins, il va falloir attirer suffisamment de clients quand les taux vont s’élever. Selon Cyrille Chartier-Kastler, il est dans le devoir de l’ACPR de transmettre l’instruction de piocher dans le PPB et de proposer des taux intéressants sur les contrats.
Le directeur du Cercle de l'Epargne restz serein. Il est persuadé que les taux à court ou moyen terme ne vont pas s’élever brusquement. Par ailleurs, il affirme que la BCE a certainement envisagé de sortir du QE (quantitative easing ou assouplissement quantitatif) mais que quelques nations comme la Grèce, la France, l’Espagne et l’Italie sont constamment faibles. Ainsi, les politiques monétaires sont menées de façon prudente. En application de la loi Sapin 2, les fonds seront bloqués au cas où il y aura la crise. Cependant, le directeur du Cercle de l'Epargne rassure que la situation de crise serait improbable.