Les contrats d’assurance vie connaissent actuellement de nombreux chamboulements. Entre baisse de taux et réforme gouvernemental, les épargnants se doivent d’être vigilants et réagir pour ne pas en subir les éventuelles conséquences néfastes.
Assurance-vie : quelle formule est la plus profitable ?
Ce n’est pas un euphémisme, vu le contexte actuel, les souscripteurs d’assurance-vie ne dorment plus que d’un seul œil. En effet, les bouleversements fiscaux prévus pour cette année, les rendements moindres obtenus par les détenteurs de fonds en euros... autant de facteurs qui suscitent l’inquiétude chez les épargnants. Il semble bien loin le temps où les contrats d’assurance vie étaient considérés comme quasiment sans risque. Pour les contractants, il s’agit maintenant de bien se renseigner et de choisir le bon contrat pour espérer augmenter autant que faire se peut les revenus ou, au pire, limiter les pertes.
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Les voyants ne sont pas encore au rouge, mais presque !
Les épargnants sont de plus en plus sceptiques vis-à-vis des assurances vie à en croire les chiffres enregistrés en 2017. De plus de 14 milliards d’euros en 2016, les collectes ont diminué de moitié l’année suivante, se montant à 7,2 milliards d’euros pour être plus précis. Et on ne peut pas tout à fait donner tort aux épargnants puisque, par exemple, les fonds en euros ont vu leur rendement reculer à 1,8% en 2017 et selon les observations, cela ne va pas aller en s’arrangeant. On parle pour cette année d’un rendement à 1,5%.
Cela dit, on trouve encore pour les meilleurs contrats des rendements à 2% et plus auprès des associations d’épargnants ou des distributeurs en ligne (Fortuneo, linxea, Mes-Placements...) , tout comme on a enregistré des taux en dessous de 1% pour les pires contrats. A titre de comparaison, le livret A est à 0,75% et de tous frais et d'impôts). Avec un taux aussi faible, on imagine bien que les épargnants y ont perdu de l’argent, compte tenu de l’inflation et des frais. Les détenteurs de ce type de contrat se demandent désormais s’ils ne devraient pas ignorer le côté sécurisant des fonds en euros et prendre un peu plus de risque, à savoir s’orienter vers d’autres contrats plus dynamiques.
Les fonds en euros : fiables mais trop peu intéressants
On l’a vu, les rendements des fonds en euros ne cessent de dégringoler et pourtant, ce type de contrat compte toujours le plus grand nombre de souscripteurs. L’année dernière, ils constituaient encore 72% des sommes collectées. Ceci s’explique sans doute par le fait qu’avec un tel contrat, même s’ils savent que leur gain sera moindre, les souscripteurs n’ont pas à se soucier de la fluctuation des marchés financiers.
La réforme pour pousser les épargnants à « se mettre un peu plus en danger »
La réforme qui devrait entrer en vigueur en 2019 prévoit, entre autres, des avantages fiscaux pour les épargnants qui injectent leur contrat d’assurance vie dans le capital des PME-ETI. Miser ainsi sur les marchés financiers, via les unités de comptes (UC) des contrats multisupports n’est pas sans risque, loin s’en faut. A terme, le souscripteur peut se retrouver avec une somme inférieure à son capital de départ. Mais dans le cas où tout se passe bien, les revenus peuvent être vraiment intéressants. De plus, il est possible pour le souscripteur de sécuriser une partie de son épargne en laissant cette dernière en fonds en euros, lui donnant ainsi la possibilité de garder, en quelque sorte, un « bas de laine ». Les novices en termes de marché boursier n’ont pas trop de soucis à se faire parce que, dans la plupart des cas, les assureurs proposent de gérer à leur place les contrats multisupports.
Euro-croissance : un mix de fonds en euros et fonds multisupports
Pour les courageux mais pas téméraires, qui aimeraient booster un peu leurs revenus mais qui craignent beaucoup les pertes d’argent, les fonds euro-croissance pourraient bien être le compromis qu’il leur faut. Dans ce cas de figure, l’épargne est divisée en deux : la première part (la plus grande) est versée en fonds euros-croissances garantis à terme tandis que la deuxième est investie sur des marchés plus risqués mais qui peuvent s’avérer plus rentables.