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Dans le cadre d'une souscription d'un contrat d'assurance vie, les souscripteurs d’une assurance vie ont le choix entre les fonds en euros et les unités de compte pour investir leur épargne. Si le fonctionnement des fonds en euros est assez simple à comprendre, celui des unités de compte demande plus d’explications pour que les épargnants puissent prendre leur décision en toute connaissance de cause.

Les unités de compte (UC) d’un contrat d’assurance vie

En assurance vie, les épargnants peuvent investir leur argent sur un assez large choix de supports d’investissement :
  • Dans le cas d’un contrat monosupport, l’épargne est exclusivement investie dans des placements garantis appelés « fonds en euros ».
  • Pour un contrat multisupport en revanche, les assurés ont le choix entre les fonds en euros et les unités de compte. L’investissement à capital garanti est assez simple à comprendre puisque les épargnants ont une idée assez précise du rendement, des frais de gestion et des charges fiscales dès lors qu’ils décident d’investir. En revanche, le fonctionnement des unités de compte n’est pas toujours très clair d’autant plus que les supports financiers sont très variés.

Qu’est-ce que les unités de compte en assurance vie ?

Les unités de comptes sont des supports financiers sur lesquels les épargnants peuvent investir leur argent. Il peut s’agir d’actifs sur les marchés boursiers (actions ou obligations) ou encore de fonds de placement immobilier (parts de SCPI, OPCI...). La somme investie dans ce type de support est convertie en nombre d’UC. La garantie proposée par l’assureur porte sur le nombre d’UC et non sur leur valeur qui, pour rappel, varie en fonction de la fluctuation des marchés financiers ou immobiliers. Les épargnants s’exposent ainsi à une perte en capital si les marchés viennent à baisser. Ce cas de figure ne risque pas de se présenter pour les contrats en euros puisque l’assureur garantit les intérêts capitalisés.

Source : Gan patrimoine

Les frais de gestion des unités de compte

Les frais de gestion sont perçus par l’assureur chaque année et dans le cas des contrats en UC, ils sont prélevés sur le nombre d’UC détenues par l’assuré. De ce fait, un assuré qui détient 100 UC ne disposera plus que de 99,10 UC après application de 0,90 % de frais de gestion. Il est important de souligner que la rentabilité d’un placement à long terme peut s’éroder en raison de ce retrait annuel sur le nombre d’UC bien que son pourcentage soit faible.

Par ailleurs, les « frais cachés » peuvent également impacter sur le rendement des contrats multisupport. Il peut arriver en effet qu’une partie de l’épargne soit investie sur des supports présentant des frais de gestion particuliers non visibles pour les épargnants.

Taux d’imposition et de prélèvements sociaux en vigueur depuis le 1er janvier 2018

Quel que soit le support choisi, le souscripteur d’une assurance vie paie à la sortie un impôt de 12,8 % pour un rachat avant 8 ans et de 7,5 % après. Pour information, cette taxation ne s’applique que sur les gains engrangés par l’épargne puisque les versements effectués sur un contrat ne sont pas soumis à l’impôt. Les abattements annuels sont quant à eux de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple lorsque le contrat est détenu depuis pus de 8 ans.

Contrairement aux prélèvements sociaux sur les gains imposables des fonds en euros dont le règlement se fait année après année, ceux des UC ne sont dus qu’au moment du rachat du contrat d’assurance vie. Le taux de ces prélèvements est de 17,2 %.


En bref, les unités de compte sont des supports financiers avec un rendement plus élevé que les fonds en euros. En investissant dans les UC, les épargnants doivent s’attendre à ce que les fluctuations de la bourse et des marchés immobiliers impactent sur leur capital. Inversement, le potentiel de rendement avec les unités de comptes peut être bien plus élevé avec les contrats en UC que sur les contrats en Euros.