De nombreux salariés pensent souvent à tort que la validation des trimestres en vue d’une retraite à taux plein passe par l’accumulation des heures de travail. Or, les trimestres sont validés en fonction des revenus perçus et pour lesquels le bénéficiaire a cotisé. Ces revenus peuvent découler d’une rémunération ou d’une indemnisation. Ainsi, il existe des alternatives pour atteindre le quota de trimestres requis.
S’y prendre bien assez tôt
Accumuler un nombre suffisant de trimestres est l’unique manière d’éviter une décote sur la future pension de retraite. Aussi, il convient de ne pas négliger les « petits boulots » et les divers stages payants effectués au tout début de la vie professionnelle.
Dès lors que le jeune travailleur ou l’apprenti perçoit un salaire qui lui offre l’occasion de cotiser, des trimestres peuvent être validés.
Ainsi, il revient au futur retraité de mentionner dans son relevé de carrière toutes les prestations rémunérées qu’il a pu effectuer, y compris les emplois saisonniers et autres contrats en CDD.
Repousser son départ à la retraite
Les plus téméraires pourront préserver leur pension à taux plein en continuant à travailler après l’âge légal de départ à la retraite et ainsi engranger des trimestres supplémentaires.
Gagner des trimestres sans travailler
Cela peut paraitre paradoxal, mais il est tout à fait possible de comptabiliser des trimestres supplémentaires en période d’inoccupation.
Comme les trimestres s’accumulent au gré des revenus perçus, il est possible pour une personne au chômage de rajouter des trimestres par l’intermédiaire des indemnités qu’elle reçoit. Il en va de même pour les arrêts maladie et les congés de maternité (et de paternité).
D’ailleurs, à ce propos, chaque enfant à charge donne droit à des trimestres supplémentaires. La naissance ou l’adoption d’un enfant permet de bénéficier de 4 trimestres. Après, pour son éducation, le parent en obtient 4 de plus. Avec deux enfants à charge, le salarié pourrait donc gagner jusqu’à 16 trimestres (8 chacun).
Ceux qui ont mis leur carrière professionnelle en suspens pour aider un proche souffrant d’un handicap ou d’une perte d’autonomie continuent, eux aussi, à valider des trimestres, mais sous certaines conditions.
Autre cas de figure permettant d’obtenir des trimestres sans travailler : le service militaire. En effet, les personnes qui effectuent leur service militaire comptabilisent un trimestre validé pour chaque période de 90 jours d’incorporation. Le nombre maximal par année est toujours fixé à quatre.
Cas particulier : les sportifs de haut niveau
Ceux qui travaillent dans le milieu du sport professionnel, à savoir les arbitres, les entraîneurs, les athlètes, les préparateurs physiques et autres médecins, peuvent obtenir un trimestre pour chaque période de 90 jours.
En dernier recours, le travailleur peut toujours se livrer au rachat des trimestres qui lui manquent.