L’Allemagne a décidé d’engager une nouvelle réforme des retraites qui inquiètent les économistes. Cette réforme prévoit l’abaissement de l’âge de départ à taux plein pour certains assurés.
Le 19 mai 2014, un accord a été signé par la coalition gouvernementale allemande : ce document prévoit la mise en place d’une nouvelle réforme des retraites qui permettra à des assurés de partir plus tôt en retraite avec une pension à taux plein, s’ils remplissent certaines conditions.
Une réforme mise en place dans le calme
La coalition gouvernementale d’Angela Merkel, la chancelière allemande, a validé un texte qui assouplira les conditions de départ en retraite : en effet, l’âge de départ à la retraite va baisser pour les assurés éligibles. Les députés devront se prononcer sur ce texte dès le 23 mai prochain. Comme la grande coalition (conservateurs et sociaux-démocrates du SPD) a acquis la majorité parlementaire, l’adoption du dispositif est quasiment certaine.
Ce nouveau texte permettra aux salariés qui ont cotisé pendant au moins 45 ans de partir en retraite avec une retraite à taux plein dès l’âge de 63 ans à partir du 1er juillet 2014. Pourtant, en 2007, les autorités compétentes ont instauré une loi de réforme qui prévoit l’augmentation progressive de l’âge de départ en retraite de 65 ans à 67 ans. Ce processus a commencé en 2012 et devrait s’achever en 2029.
Des chiffres qui inquiètent les économistes
Cette réforme a dû être engagée, malgré l’opposition de certains chrétiens-démocrates de la chancelière, parce qu’il s’agit d’une des principales revendications du SPD (groupe social-démocrate). Selon les estimations d’experts, le coût de cette réforme s’élèverait à 60 milliards d’euros d’ici 2020 : des dépenses supplémentaires de 4,4 milliards d’euros en 2014, de 9 milliards en 2015 et de 11 milliards d’ici 2030.
L’inquiétude des économistes découle de la combinaison des effets de cette réforme aux autres problèmes qui menacent la stabilité financière de la première économie d’Europe : le vieillissement de la population allemande et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.