Le métier de bûcheron figure parmi les plus pénibles, pourtant cette catégorie de travailleur ne bénéficie pas d’une retraite anticipée. Un député PS a demandé à ce que le cas des bûcherons soit examiné de plus près.
Philippe Bies, parlementaire socialiste élu dans le Bas-Rhin, a adressé une question à Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé. Dans cette demande envoyée le 2 juin dernier, il a attiré l’attention de l’exécutif sur le caractère pénible du métier des bûcherons.
Les bûcherons ne sont pas concernés par la création de compte pénibilité
La loi de réforme des retraites du 20 janvier 2014, réputée de garantir l’avenir et la justice du système de retraite, ne prévoit aucune disposition qui améliore la situation des bûcherons, déplore le parlementaire. Il a évoqué le cas des bûcherons communaux qui n’ont toujours pas le droit de partir en retraite avec une pension à taux plein avant l’âge légal de 62 ans.
Il faut savoir que le dispositif qui prévoit la création de compte pénibilité à partir du 1er janvier 2015 (dans la dernière loi de réforme) est réservé aux salariés du secteur privé exposés à un ou plusieurs facteurs de risque professionnels.
Pas dans la catégorie active de la Fonction publique
Bien que les agents de la Fonction publique ne puissent pas profiter du dispositif qui prévoit la création de compte pénibilité pour les salariés du privé qui exercent un métier pénible, ils ont le droit de demander leur retraite dès 57 ans, lorsqu’ils sont inclus dans la catégorie dite active. Il s’agit entre autres des pompiers, des policiers, des gendarmes et des agents pénitenciers.
Malheureusement, les bûcherons qui travaillent sous la direction des Syndicats intercommunaux à vocation unique (Sivu) ne sont pas des agents de la catégorie active et ne bénéficient pas de ce privilège. Ils doivent attendre l’âge légal de départ prévu par la loi pour pouvoir partir en retraite à taux plein.
onsieur Philippe Bies justifie sa requête en indiquant que ce métier devrait rester attractif pour garantir le renouvellement des effectifs, indispensable pour la continuité des activités dans le futur.