Un récent sondage a permis de savoir que la plupart des Français s’attendent à une faillite des régimes de retraite complémentaire Agirc-Arrco. Cependant, ils ne souhaitent plus que le montant de leurs pensions soit réduit.
Odoxa a réalisé un sondage qui a permis de savoir que 55 % des Français ont peur que les régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco ne fassent faillite d’ici quatre ou cinq ans.
Les résultats de cette étude ont été publiés le 17 février dernier, lors du début des négociations des partenaires sociaux pour sauver les retraites complémentaires des salariés (Arrco) et des cadres (Agirc).
Les mesures pénalisantes ne sont plus les bienvenues
Malgré l’urgence de la situation, une grande majorité des Français, qu’ils soient retraités ou actifs, ne consentent plus à faire des efforts pour assurer la survie des régimes complémentaires.
En effet, 68 % des personnes interrogées ont déclaré que la résolution de cette crise est possible sans que l’effort des salariés ne soit requis. Lorsque la question est posée aux salariés du privé, ce taux s’élève à 76 %.
Les particuliers ne cautionnent aucun des scénarios proposés par les partenaires sociaux pour garantir la pérennité de l’Agirc et de l’Arrco.
Les propositions des partenaires sociaux
Rappelons que le Medef a suggéré le report de l’âge légal de départ en retraite de 62 ans à 64 ans. D’après les résultats de ce sondage, 56 % des Français n’y adhèrent pas et ce taux grimpe à 69 % lorsqu’Odoxa ne s’adresse qu’aux salariés du privé. Il faut noter que les syndicats s’opposent également à l’application d’une telle mesure.
De son côté, la CGT propose une nouvelle augmentation des cotisations salariales, mais l’opinion publique reste sceptique et ne soutient pas l’organisation syndicale : en effet, 64 % des personnes interrogées ont désapprouvé cette mesure.
Les Français refusent toute diminution de leurs pensions complémentaires
Les Français ne veulent pas des mesures qui risquent de réduire le montant de leur pension de retraite et évoquent les pistes qui n’ont pas été étudiées par les partenaires sociaux avant les négociations du 17 février 2015.
En effet, 82 % des personnes interrogées, soit plus de huit Français sur dix, ne souhaitent pas que leur retraite soit réduite à l’avenir. Ce taux augmente à 85 % lorsqu’il s’agit d’un abaissement immédiat du montant de la retraite.