Le négociateur de la CFE-CGC a déclaré à la fin de la quatrième négociation pour la survie des régimes complémentaires qu’il était prêt à ne plus s’opposer définitivement à l’idée d’une fusion de l’Agirc et l’Arrco en 2019.
Serge Savagna, le représentant de la CFE-CGC dans le cadre des négociations en vue d’assurer la survie des régimes complémentaires, a surpris l’assemblée à la fin de la dernière réunion paritaire du 27 mai 2015 : en effet, ce responsable a indiqué que son syndicat est prêt à ne plus donner « une fin de non-recevoir » à cette mesure qui met en péril le régime des cadres et qui compromet l’existence même du statut de cadres dans le secteur privé.
Une campagne de protestation programmée
Rappelons que la CFE-CGC s’est toujours opposée à l’idée d’une fusion des régimes complémentaires parce que la disparition du régime Agirc va entrainer la fin du statut de cadre. L’organisation a récemment programmé une campagne de protestation contre cette proposition.
Il faut savoir que l’affiliation à l’Agirc définit l’appartenance à la catégorie de cadres salariés. Si le régime complémentaire réservé aux cadres disparait, le statut de cadre n’existerait plus.
Mise en place d’un autre critère d’attribution du statut de cadre
Serge Savagna a déclaré que la CFE-CGC est prête à accepter la fusion Agirc-Arrco si un autre critère d’attribution du statut de cadre est mis en place. Rappelons que si cette fusion est validée, elle sera appliquée en début 2019. Le secrétaire national en charge de la protection sociale à la CFE-CGC a suggéré la dissociation de la fusion des régimes complémentaires des dispositions destinées à rétablir l’équilibre financier de l’Agirc-Arrco.
Il faut noter que la conclusion de l’accord a été repoussée : une première convention avec des mesures urgentes devrait être signée en juillet et un deuxième accord devrait être conclu à l’automne (en septembre ou en octobre).