Pour les futurs retraités, connaitre le montant de leur pension constitue une préoccupation majeure. Il est d’ailleurs crucial d’anticiper ce moment en vérifiant les informations communiquées par les caisses. En cas d’erreur ou d’oubli, une correction deux ou trois ans avant la liquidation des droits évite les anomalies ultérieures susceptibles de léser financièrement les nouveaux pensionnés.
Juste après son 55e anniversaire, tout salarié qui a cotisé pour sa retraite reçoit par courrier un document appelé « Estimation indicative globale » ou EIG envoyée par la Caisse de retraite et de santé au travail (Carsat).
Celui-ci détaille le montant brut de ses futures pensions de retraite de base et complémentaire lorsqu’il aura atteint l’âge légal de départ à la retraite (62 ans), puis pour chaque année jusqu’à ses 67 ans. Il peut également accéder à ces informations sur le site internet Info Retraite via la rubrique « Mon compte retraite ». À partir de ce mois de juin, les estimations affichées tiennent compte des cotisations 2020.
Les sommes qui y figurent sont calculées sur la base des données fournies à la Carsat par les entreprises, la Sécurité sociale, la Caisse d’Allocations Familiales et Pôle Emploi. Cependant, il ne s’agit que de projections. En effet, lorsque la première EIG est établie, la caisse présume que la situation professionnelle de l’assuré va rester stable jusqu’à ses 62 ans. Les montants peuvent donc changer dans l’éventualité d’une période de chômage, d’un arrêt de travail de longue durée dû à la maladie, du passage au temps partiel, etc.
Les caisses ne s’engagent effectivement que sur les sommes indiquées dans la lettre de notification remise au travailleur juste avant son départ à la retraite.
Cela explique l’importance d’un contrôle minutieux du relevé individuel de situation annexé à l’EIG. Il précise le nombre de trimestres acquis et le salaire brut pour chaque année de cotisation. Plus de la moitié des incohérences portent sur la carrière, c’est-à-dire la non-comptabilisation de certaines périodes d’activité ou d’inactivité. Les points suivants méritent par conséquent la plus grande vigilance :
Il est possible de solliciter l’accompagnement des organismes partenaires de la Cnav comme les Points d’information médiation multiservices (PIMMS) ou encore les Maisons de services au public. En outre, des associations comme SOS Cipav ou Cipav info fournissent une aide en cas de litiges avec la Cipav.