L’ASPA vient en aide aux personnes sorties de la vie active et qui bénéficient d’une pension relativement faible. Certaines conditions sont à remplir avant d’être éligible à cette allocation. Pour rappel, l’ASPA est venue remplacer le « minimum vieillesse » en 2006 et contrairement à son prédécesseur, il s’agit là d’une allocation unique, à l’image du Revenu Minimum d’Insertion (RMI). Il est important de noter que les prestations qui ont constitué le « minimum vieillesse » n’ont pas totalement disparu et que les personnes qui en ont été bénéficiaires continuent à l’être, sauf si elles ont choisi de devenir allocataires de l’ASPA.
Que faut-il pour être éligible à l’ASPA ?
L’ASPA est, en général, réservée aux personnes âgées de 65 ans et plus. Mais il y a bien une exception pour les personnes déclarées inaptes au travail, lesquelles peuvent commencer à la percevoir à partir de 60 ans. Pour les ressortissants français, pour pouvoir toucher l’allocation, le fait de résider dans l’Hexagone est une condition sine qua non. Les étrangers, quant à eux, doivent être en possession d’un visa long séjour prouvant ainsi qu’ils ont séjourné régulièrement en France (pendant au moins 10 ans pour les étrangers venant d’un pays n’appartenant pas à l’Union Européenne). Enfin, la dernière condition et non la moindre, leur revenu mensuel ne doit pas être supérieur au plafond fixé. Ce plafond fait l’objet d’une mise à jour annuelle (au mois d’avril) et pour l’année 2018, il est de 9 638,42 euros par an (803,20 euros par mois) pour une personne seule et de 14 963,65 euros par an (1 246,97 euros par mois) pour un couple.
A l’heure actuelle, 70% des bénéficiaires de l’ASPA sont des femmes seules (veuves, divorcées ou célibataires). Ce chiffre s’explique par le fait que les hommes, dans la majorité des cas, comptabilisent une durée de travail plus longue et plus régulière durant leur vie active et donc, disposent d’un revenu beaucoup plus conséquent une fois retraités. Et dans le cas où une veuve était seulement femme au foyer, elle ne touchera pas l’intégralité de la pension de retraite de son défunt mari, seulement la pension de réversion qui représente la moitié de la pension complète. Le seul point positif, c’est que le fait de toucher ce revenu moindre fera d’elle une excellente candidate à l’ASPA.
Il est important de noter que les personnes ayant cessé leur activité avant l’âge légal de départ à la retraite ne peuvent pas prétendre à l’ASPA. Toutefois, exception est faite pour les travailleurs qui perçoivent une retraite de réversion, une retraite pour pénibilité ou encore une retraite anticipée. Ces derniers ne peuvent pas bénéficier de l’ASPA, mais peuvent demander qu’on leur verse une Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI).
Les démarches pour une demande d’ASPAPour pouvoir toucher l’ASPA, il faut effectuer une demande en bonne et due forme auprès du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) sis dans (ou à proximité de) la ville où habite le demandeur. Il est aussi possible de faire appel aux services de la caisse de retraite (à la CNAV ou bien la MSA). Une fois la demande approuvée, le bénéficiaire touchera son ASPA le premier jour du mois suivant celui du dépôt de la demande (si la demande a été faite au mois d’avril, le paiement intervient le 1er mai).
Comment est déterminé le montant de l’ASPA ?
Comme dit précédemment, le plafond de revenu à partir duquel est calculé le montant de l’ASPA change chaque année. Pour déterminer le montant que doit recevoir le retraité en guise d’ASPA, on prend le plafond correspondant à sa situation et on soustrait son véritable revenu. Par exemple, une femme célibataire qui touche 4 000 euros par an aura une allocation de 5 638,42 euros (9 638,42 – 4 000 euros).
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