La Drees a réalisé une étude sur les retraités et les retraites et a découvert que le nombre de bénéficiaires du minimum vieillesse ou de l’Aspa continue de baisser.
La Direction de recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) s'est penchée sur l’évolution du nombre de bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa, anciennement minimum vieillesse) dans sa publication sur « les retraités et les retraites » pour l’année 2015. Dans ce document de 200 pages qui présente des données de l’année 2013, l’organisme dévoile des statistiques et des analyses intéressantes sur la retraite.
Une baisse de 1,2 % de 2012 à 2013
Un chapitre est consacré au nombre de bénéficiaires du minimum vieillesse, un dispositif qui a été simplifié en 2007. D’après le document, le nombre de bénéficiaires de l’Aspa continue de baisser : au 31 décembre 2013, 557 832 personnes touchaient l’Aspa et l’ASV (Allocation de solidarité vieillesse, pour les assurés qui relèvent toujours de l’ancien régime). Par rapport à 2012, une baisse de 1,2 % a été constatée. Il faut savoir que ce recul a également entrainé une baisse de 0,7 % (soit 3,1 milliards d’euros) des dépenses correspondantes.
D’après les experts, cette baisse est une tendance depuis quelques décennies :
- De 1968 et 2003, une baisse régulière a été relevée ;
- Depuis 2004, cette décrue a été freinée par la revalorisation du minimum vieillesse. Lors du quinquennat de Sarkozy, une hausse de 25 % a été enregistrée et en 2013, le minimum vieillesse a augmenté de 2,1 % en 2013 pour une personne célibataire.
Le profil des bénéficiaires du minimum vieillesse
La Drees a également étudié le profil des bénéficiaires de l’Aspa. L’âge moyen de cette population est de 74,8 ans contre 72,8 ans pour l’ensemble des personnes âgées de plus de 60 ans. Sur le plan sociodémographique, 72 % des bénéficiaires de l’Aspa sont des personnes âgées confrontées à l’isolement et 70 % d’entre elles sont des femmes.
Par ailleurs, l’étude a également démontré qu’une grande partie des bénéficiaires du minimum vieillesse est établie dans le sud de l’Hexagone. Il faut noter que 66 % des allocataires ne vivent pas en France : il s’agit d’immigrés qui sont revenus dans leur pays d’origine.