La dernière réforme des retraites a abaissé l’âge d’accès à la retraite progressive de deux ans. Ce dispositif permet sous certaines conditions de travailler à temps partiel et de toucher une partie de sa pension.
La retraite progressive, instaurée par la loi Fillon de 2003, est un dispositif qui permet de travailler à temps partiel et de percevoir une partie de sa pension de retraite pour compléter son salaire. Avec la nouvelle réforme des retraites du 20 janvier 2014, il est possible de faire une demande de retraite progressive dès 60 ans.
Les conditions à remplir pour pouvoir profiter de la retraite progressive
Bien que le décret d’application de la mesure ne soit pas encore publié, le gouvernement n’a pas changé les conditions requises pour pouvoir faire une demande de retraite progressive :
- L’assuré doit disposer d’au moins 37,5 annuités (150 trimestres de cotisation) ;
- Il doit accepter de réduire ses heures de travail d’au moins 20 % (1 jour sur 5) ;
- L’employeur doit donner son autorisation pour que la demande de retraite progressive de l’assuré soit recevable, mais cette dernière condition n’est pas requise pour les salariés qui peuvent bénéficier d’un compte individuel de prévention de la pénibilité.
Une pension de retraite calculée en fonction du temps de travail
La nouvelle réforme n’a pas modifié le mode de calcul de la pension accordée aux bénéficiaires de la retraite progressive. Rappelons que ces fractions de pension peuvent être servies par la CNAV (salariés), par le RSI (indépendants) ou encore par la MSA (professionnels agricoles).
Le montant des fractions de pension est toujours proportionnel à la durée de travail choisie par l’assuré :
- 30 % du montant de la retraite si la durée de travail est comprise entre 60 % et 80 % du temps plein ;
- 50 % du montant de la retraite si la durée de travail est comprise entre 40 % et 60 % du temps plein ;
- 70 % du montant de la pension si la durée de travail est inférieure à 40 % du temps plein.
Le montant des retraites complémentaires (Agirc et Arrco) est calculé dans les mêmes proportions, cependant, si l’assuré ne dispose pas du nombre de trimestres requis pour toucher une retraite à taux plein, une décote par nombre de trimestres manquants est appliquée à la pension.