Les anciens harkis qui remplissent certaines conditions pourront racheter quatre trimestres pour leur retraite. Découvrez en ligne les informations qui concernent ce rachat de trimestres.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFRSS) pour 2015 donne la possibilité aux anciens harkis de racheter jusqu’à 4 trimestres pour leur retraite. Les harkis sont d’anciens soldats maghrébins qui servaient dans une milice supplétive française.
Une amélioration des aides existantes
Cette aide est destinée aux harkis qui sont passés par des camps de transit à leur arrivée en France. Selon les responsables, ce passage dans les camps après la guerre d’Algérie ne les ont pas permis de cotiser pour leur retraite. Il faut savoir que le président Hollande a déjà annoncé cette mesure le 4 juillet dernier dans le cadre du plan d’action en faveur des harkis et de leurs descendants.
Après la signature des accords d’Evian sur l’indépendance de l’Algérie le 18 mars 1962, les 75 000 à 150 000 harkis restés en Algérie avaient subi la vengeance des patriotiques. 30 000 autres ont été transférés avec leur famille en France et ont vécu dans des camps improvisés. Selon les chiffres officiels, il y aurait actuellement 150 000 harkis et descendants de harkis en France.
Une mesure exceptionnelle
Normalement, le rachat de trimestres n’est permis qu’au titre des années d’études supérieures sanctionnées par un diplôme ou au titre des années de cotisations incomplètes à cause du temps partiel, des emplois de saison ou encore du chômage dans le régime général des salariés. Les anciens harkis pourront racheter jusqu’à quatre trimestres de retraite pour améliorer leur future pension au titre des périodes passées dans ces camps.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015 précise également que les anciens harkis bénéficieront d’une réduction forfaitaire sur le barème du rachat. L’État compensera cette réduction pour encourager les assurés concernés à accéder plus facilement à ce rachat parce que cette disposition va diminuer le coût de leur reste à charge.