L’ingénieur peut exercer soit en profession libérale soit en tant que salarié, soit dans la fonction publique, ou encore au sein de l’armée. La retraite des ingénieurs dépend ainsi du statut même de sa fonction.
La retraite des ingénieurs-conseils
La retraite des ingénieurs de la profession libérale dépend de la Caisse Interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse (CIPAV). Sont notamment concernés par cette retraite des ingénieurs-conseils et les gérants majoritaires de toute société d’exercice libéral.
Pour accéder à une pension à taux plein, les ingénieurs-conseils doivent avoir cotisé sur une durée de 160 trimestres.
a) L’âge de départ à la retraite
Ils peuvent prendre leur retraite dès l’âge de 60 ans. Les concernés ayant effectué une longue carrière peuvent néanmoins partir à la retraite plus tôt, soit dès 56 ans. Pour cela, l’intéressé doit justifier d’une durée de cotisations de 168 trimestres et d’un début de carrière avant 16 ans.
D’autres dispositions permettent également le départ à la retraite d’un ingénieur-conseil à partir de 58 et 59 ans.
b) Minoration, majoration
En revanche, si l’assuré ne respecte pas la durée requise pour bénéficier d’une pension à taux plein, un coefficient de minoration sera appliqué. Dans le cas contraire, le montant de la retraite des bénéficiaires qui ne liquident leur pension qu’après 60 ans ou au-delà de la durée minimale de service d’une pension à taux plein se verra majoré de 0,75% par trimestre supplémentaire.
c) Une retraite complémentaire pour les ingénieurs-conseils
Les ingénieurs-conseils affiliés à la CIPAV sont tenus de cotiser pour une assurance retraite complémentaire. Le montant des cotisations dépend du niveau de revenus professionnels des intéressés.
À noter que les cotisations versées par les ingénieurs-conseils servent à acquérir des points. Le montant de la pension dépend alors du cumul de points de chacun. La valeur d’un point étant de 0,512 euro (en 2007).
La pension de cette retraite complémentaire peut être liquidée dès que l’adhérant atteint 65 ans, ou à partir de 60 ans s’il respecte les conditions de liquidation à taux plein de la pension du régime de base, voire avant 60 ans en cas de départ anticipé.
La retraite des ingénieurs salariés
La retraite des ingénieurs salariés relève du régime général. Tout ingénieur en fait partie dès lors qu’il travaille pour un ou plusieurs employeurs.
a) Durée de cotisation
Pour accéder à une pension à taux plein, l’ingénieur salarié doit cotiser pour une durée minimale de 160 trimestres.
b) Âge de départ à la retraite
Il peut partir à la retraite à l’âge de 60 ans. Il a la possibilité de partir plus tôt sous réserve de certaines conditions.
c) Calcul du montant de la retaite
Le montant de la pension des ingénieurs salariés est déterminé sur la base du salaire annuel moyen (SAM). Le SAM étant la moyenne des rémunérations brutes des meilleures années où l’assuré a cotisé.
Au cas où l’assuré n’atteint pas la durée minimale d’assurance, un coefficient de minoration est appliqué. Il est de l’ordre de 1,25% par trimestre manquant. De même, la loi prévoit des cas où une majoration de la pension est possible.
d) La retraite complémentaires des ingénieurs salariés
Les ingénieurs salariés peuvent bénéficier d’un régime de retraite complémentaire. Ils ont la possibilité d’adhérer au régime Agirc. Par ailleurs, si leur employeur relève du droit public, ils seront soumis au régime de l’Ircantec.
La retraite des ingénieurs civils et militaires
Les ingénieurs civils et militaires, titulaires, sont soumis, soit au régime de la CNRACL ou de la pension civile servie par l’État, soit au régime de la pension militaire.
La retraite des ingénieurs non titulaires est pour leur part régie par la sécurité sociale au titre de la retraite de base et par l’Ircantec pour la retraite complémentaire.