Pour conserver un niveau de vie confortable durant sa retraite, les clés sont de maximiser sa pension et de se constituer une épargne pendant sa vie active. Et si les revenus restent modestes, la reprise d’une activité professionnelle après avoir liquidé ses droits demeure possible.
Les options pour toucher une pension de retraite complète
Un Français peut partir en retraite avec une pension à taux plein (sans décote) s’il a 64 ans (générations 1968 et ultérieures) et validé le nombre requis de trimestres de cotisation. À défaut, en attendant les 67 ans pour faire valoir ses droits, il touche automatiquement une pension complète. Des règles spécifiques s’appliquent cependant pour les affiliés des régimes spéciaux ou ayant un profil particulier (carrière longue, métier pénible, handicap…).
Pour améliorer sa pension, un salarié du privé qui remplit les conditions précitées peut continuer à travailler. Sa pension de base est alors majorée de 1,25 % par trimestre d’activité supplémentaire. Pour ceux qui font face à des trimestres manquants sur la durée minimale imposée par la loi, cette stratégie compense la baisse due à la décote.
Le dispositif « cumul emploi-retraite » en cas de reprise d’activité
Quant à ceux qui ont liquidé leur retraite, le dispositif du « cumul emploi-retraite » permet la reprise d’une activité rémunérée tout en percevant sa pension, mais il est important de distinguer :
- le cumul emploi-retraite total : qui offre au bénéficiaire d’une retraite de base à taux plein la possibilité de cumuler ses revenus avec 100 % de sa pension ;
- le cumul emploi-retraite partiel : qui permet au retraité de toucher une pension minorée en raison d’une durée de cotisation insuffisante. La somme des revenus issus de la nouvelle activité et de la pension est soumise à un plafond.
Le plafonnement de revenus en cumul emploi-retraite
Bonne nouvelle, depuis la réforme de 2023, les cotisations versées au titre de la nouvelle activité permettent d’acquérir de nouveaux droits à la retraite, avec une pension sans décote, mais à condition de respecter le plafond de 2 199,60 euros par mois. Si le retraité reprend le poste qu’il occupait au moment de liquider ses droits, il doit attendre 6 mois.
Ce plafond mensuel est fixé à 1 833 euros pour les indépendants (artisans, commerçants, industriels et professions libérales), et à 3 666 euros pour ceux qui exercent en Zone de revitalisation rurale (ZRR) ou en Zone urbaine prioritaire (ZUP).
En revanche, les fonctionnaires perdent leur pension s’ils reprennent un poste dans la fonction publique. Un nouveau calcul est ainsi effectué ultérieurement, en intégrant les droits obtenus.
Exemples d’activités adaptées pour les seniors
Les seniors qui reprennent une activité après le départ à la retraite ne sont pas obligés de rester dans le domaine dans lequel ils ont fait carrière. Au contraire, ils ont le loisir de vivre d’une passion, ou de mettre leur expérience au service des autres :
- mannequin ou acteur pour des publicités ;
- tuteur ou enseignant à domicile ;
- panéliste ou testeur de produit ;
- baby-sitter, pet-sitter, home-sitter...
De plus, ces activités permettent d’échapper au plafonnement de revenus, indépendamment du statut antérieur du retraité.
Les meilleurs placements pour se constituer une épargne en vue de la retraite
Faire fructifier son argent durant la vie active permet de toucher des revenus complémentaires, « bienvenus » au moment de la retraite. Il existe différents supports accessibles à tous et souvent assortis d’une fiscalité attractive.
Souscrire un PER individuel ou une assurance-vie
Cette solution permet de toucher un capital ou une rente, ou une combinaison des deux au moment de la retraite. Les sommes placés sur un PER sont déductibles du revenu imposable dans certaines limites. Quant à l’assurance-vie, au-delà de 8 ans de détention, les gains (intérêts et plus-values) sont exonérés d’impôt sur le revenu (IR), sauf en cas de retrait.
Investir en Bourse via un PEA
Cette option permet de percevoir une rente uniquement soumise aux charges sociales obligatoires à partir 5 ans de détention. Néanmoins, les gains ne sont pas assujettis à l’IR.
Miser sur l’immobilier
- acheter un bien immobilier en direct à mettre en location : de plus, en optant pour le statut de Loueur meublé non professionnel (LMNP), le bailleur particulier dont les revenus locatifs annuels sont inférieurs à 23 000 euros a droit à un abattement de 50 % et à une déduction de ses charges réelles ;
- investir dans la pierre via une société de placement immobilier (SCPI) : non seulement le ticket d’entrée est plus abordable, mais la diversification du portefeuille permet de diluer le risque tout en profitant de rendements élevés ;
- mettre en location une partie de son logement tout en continuant à l’occuper s’accompagne d’avantages fiscaux identiques à la location meublée (abattement de 50 %, déduction des charges…), sous réserve que les recettes locatives demeurent en dessous du plafond fixé ;
- vendre son logement en viager permet de toucher un capital et une rente viagère, et d’y rester jusqu’à son décès. Grâce à la clause de réversion, le conjoint survivant bénéficie parfois d’une rente, mais d’un montant moindre.
L’assuré qui a validé 150 trimestres ou plus peut passer au temps partiel au plus tôt 2 ans avant l’âge légal. En parallèle, il touche une partie de ses pensions. Ce dispositif appelé « retraite progressive » permet une transition en douceur jusqu’à l’âge du taux plein, voir au-delà afin d’obtenir une surcote. De plus, le calcul de la pension définitive intègre les nouveaux droits acquis.
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