Le projet de loi de finances 2024 comprend une série de mesures visant à améliorer l’accompagnement des personnes âgées. L’un des principaux objectifs est de permettre au plus grand nombre de continuer à vivre chez elles plutôt qu’en Ehpad.
L’État a ainsi lancé le dispositif avec un budget de 68 millions d’euros en vue d’équiper 45 000 logements dès cette année et un total de 680 000 sur 10 ans. Le montant de l’investissement devrait ainsi augmenter à un milliard d’euros et quatre milliards d’euros respectivement d'ici à 2027 et 2034.
L’Exécutif prévoit par ailleurs de généraliser ce type d’initiative au cours des prochaines années. En effet, 4,8 millions de Français en plus devraient rejoindre la population des plus de 85 ans. Parmi eux, 2,2 millions seront en situation de dépendance à l’horizon 2050. À la même date, 35 % des Français auront plus de soixante ans.
En plus de donner une chance à nos ainés de rester chez eux, l’Exécutif ambitionne de réduire le nombre de décès résultant d’accidents domestiques à travers l’Hexagone.
MaPrimeAdapt’ s’adresse ainsi aux individus âgés de plus de 60 ans, ou en situation de handicap ou de perte d’autonomie, aux revenus modestes. Elle doit servir à financer des travaux d’aménagement afin d’adapter leur domicile à leur état, minimiser les risques de chute et améliorer leur confort au quotidien.
Ils peuvent ainsi réaliser une palette de travaux d’adaptation intérieurs et extérieurs :
La subvention MaPrimeAdapt’ peut couvrir jusqu’à 50 % ou 70 % du coût total des travaux d’adaptation, dans la limite de 22 000 euros hors taxes. La prise en charge par l’aide varie en fonction de trois facteurs :
Ainsi, les demandeurs les plus précaires peuvent financer 70 % de la dépense grâce à cette subvention (15 400 euros en tenant compte du plafond).
MaPrimeAdapt’ se substitue aux trois aides suivantes : l’aide « Habiter Facile », auparavant accordée par l’Anah, les aides distribuées par la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse) dédiées à l’adaptation du logement des personnes âgées et le crédit d’impôt pour certains types de travaux.
En outre, elle complète d’autres aides existantes, telles que l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, la Prestation de Compensation du Handicap (PCH)…
Enfin, MaPrimeAdapt’ est cumulable avec les aides à l’amélioration énergétique du logement.
L’accès à MaPrimeAdapt’ est conditionné à plusieurs facteurs. En premier lieu, le demandeur doit être propriétaire occupant ou locataire de sa résidence principale, laquelle appartient au parc privé, sans exigence de durée minimale d’ancienneté. Sont ainsi concernés les seniors :
En revanche, il n’est pas nécessaire d’avoir des ennuis de santé pour pouvoir prétendre à MaPrimeAdapt’.
Les personnes éligibles à MaPrimeAdapt’ peuvent soumettre leur demande de subvention directement sur la plateforme dédiée Maprimeadapt.gouv.fr, ouverte depuis le mois de janvier, ou en déposant un dossier auprès d’une représentation locale de l’Anah.
Une fois l’éligibilité à l’aide confirmée, les travaux peuvent être effectués par les artisans librement choisis par les usagers, mais nécessairement habilités par l’Anah. Le versement de la prime par l’Anah se fait après transmission de la facture.
Outre le financement, MaPrimeAdapt’ comprend un accompagnement personnalisé obligatoire des bénéficiaires dans leurs démarches. Un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) habilité par l’Anah apporte son aide sur différents aspects, dès le moment de l’inscription sur le site :
Le coût des prestations de l’AMO est intégré dans le montant des travaux. La base tarifaire est fixée à 350 € TTC, et augmente à 600 € TTC pour une intervention complète, ou 800 € TTC si un ergothérapeute est sollicité en plus.