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Pour le million de Français qui décident de passer leur retraite loin de la France, le climat et le coût de la vie sont les principaux critères de choix de la destination idéale, même si d’autres éléments entrent en jeu. Selon différentes études récentes, le sud de l’Europe reste la région la plus plébiscitée, devant le Maghreb.

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Les pays du pourtour méditerranéen, destination privilégiée des retraités français

La sélection du pays où couler sereinement ses vieux jours ne doit pas se faire au hasard. Outre le climat et le cadre de vie, les facteurs à prendre en compte sont multiples :

  • coût de la vie ;
  • sécurité ;
  • qualité des soins ;
  • accès à la culture...

Ces critères sont fréquemment utilisés pour établir des classements des meilleures destinations pour les seniors français.

Pour la deuxième fois, le palmarès annuel d’un site spécialisé dans les questions de retraite attribue le top 3 à l’Europe, avec le Portugal, l’Espagne et la Grèce. Ce trio est suivi par le Maroc et la Tunisie. Dans une autre enquête, le pays de la Corrida conserve la tête pour la troisième fois, devançant l’Italie. Ces conclusions confirment l’attractivité du pourtour méditerranéen pour les nouveaux retraités.

Mais la météo clémente et les paysages de rêves ne sont pas les seuls arguments en faveur de ces destinations. Les seniors recherchent surtout un lieu où le coût de la vie est inférieur à celui de la France, afin de pouvoir vivre plus confortablement, en dépit de la perte de pouvoir d’achat qui accompagne souvent la retraite.

Ils apprécient en outre d’être géographiquement proches de l’Hexagone, ce qui leur permet d’y faire régulièrement de petits séjours, ou d’y revenir, notamment si leur état de santé l’exige.

Enfin, l’immobilier plus abordable et la fiscalité plus avantageuse pèsent dans la balance. Le principal bémol pour le Maghreb est le sentiment d’insécurité.

Les formalités administratives à respecter pour percevoir ses droits

Toucher sa pension de retraite à l’étranger est possible, à condition de disposer d’un compte bancaire. Cependant, il doit notifier sa caisse de retraite de son changement d’adresse, et au besoin, de ses nouvelles coordonnées bancaires.

Attention, pour certaines prestations soumises à la condition de résidence en France, par exemple l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), le versement est interrompu pendant toute la durée de l’expatriation. Une nouvelle demande devra être effectuée en cas de retour.

S’agissant de la couverture maladie, elle est réservée aux pensionnés du régime général français qui résident durablement dans un État membre de l’Union européenne ou dans un pays ayant signé une convention spécifique avec la France. L’assuré doit alors transmettre à l’organisme français de Sécurité sociale l’attestation de droit aux soins de santé que lui a délivré son pays d’accueil.

Tous les retraités français, qu’ils perçoivent un plan de pension personnel ou une pension de réversion, et vivant à l’étranger, doivent se plier à une obligation particulière : justifier de leur existence afin de s’assurer que le bénéficiaire est toujours en vie et prévenir d’éventuels abus. Pour cela, ils doivent fournir un certificat officiel de vie ou d’existence, validé par une autorité locale compétente, comme la mairie, le commissariat de police ou l’ambassade de France. Il est ensuite envoyé à la caisse de retraite concernée, sous peine d’une suspension du versement de la pension.

Afin de limiter les contraintes dues à l’éloignement de ces autorités, la biométrie se présente comme une alternative prometteuse. En 2022, une expérimentation a été menée sur 200 retraités volontaires, pour une reconnaissance faciale via une application mobile. Cette avancée technologique simplifierait considérablement la vie des retraités expatriés, tout en garantissant la sécurité du processus.

Bon à savoir

Les Français qui s’expatrient avant leur retraite peuvent, dans certains cas, accumuler des droits en adhérant volontairement à la Caisse des Français de l’étranger (CFE) en plus du régime de retraite local. Le calcul des trimestres dépend néanmoins de l’existence ou non d’une convention de Sécurité sociale entre le pays hôte et la France.