Le système des retraites du Royaume-Uni figure parmi les plus anciens et les plus élaborés d’Europe. Au cours du siècle dernier, la retraite par capitalisation était la plus pratiquée au Royaume-Uni. Dans ce pays, une grande partie des cotisations est prise en charge par les salariés et les chefs des entreprises privées à travers des contrats d’assurance.
Le système de retraite britannique a fait l’objet de plusieurs réformes, mais les mesures applicables actuellement découlent des décisions prises au cours des 30 dernières années. Voici donc les points principaux qu’il faut connaitre :
Depuis le 1er avril 2001, toute société qui emploie plus de 5 salariés doit mettre en place des plans de retraite par capitalisation. Tous les employés de plus de 18 ans et recrutés pour une période de plus de 3 mois peuvent bénéficier de ce système d’épargne collective obligatoire. Cependant, l’employeur n’est pas obligé de cotiser.
Ce type de plan n’est toutefois pas sécurisant pour les employés parce que le montant des retraites dépend grandement des cotisations versées et des performances de la Bourse ou du marché de l’immobilier. D’ailleurs, cette situation a été à l’origine de problèmes lors de la crise économique de 2008.
Il existe une loi qui permet aux Britanniques de rester actifs jusqu’à 70 ans : en faisant ce choix, ils peuvent toucher une prime de 32 000 euros. L’État a institué cette mesure pour accroitre le nombre de cotisants, alors que le taux de chômage dans le pays figure parmi les plus bas d’Europe : moins de 7 % de la population âgée de 15 à 64 ans ne travaillent pas.
Selon les responsables gouvernementaux, l’espérance de vie est plus élevée dans le pays (81 ans pour les femmes et 77 ans pour les hommes) : c’est pour cette raison que l’âge de départ à la retraite a été relevé. En 2010, le gouvernement britannique a déclaré à l’issue de plusieurs concertations que l’âge légal, fixé actuellement à 60 ans pour les femmes et à 65 ans pour les hommes, passera à 66 ans dès 2016.