Plus d’un million de séniors ont déjà choisi de s’établir à l’étranger pour mieux vivre leur retraite. Les organismes de Sécurité sociale français déboursent ainsi chaque année plusieurs milliards d’euros en pensions pour ces retraités expatriés. Fiscalité, couverture maladie, immobilier, démarches : le guide complet de votre retraite à l'étranger.
Ce sont donc un peu plus de 7% des retraités français (source CNAV - 31 décembre 2023) qui se tournent vers des pays d’accueil situés non loin de la France comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce ou encore l’Italie.
Les raisons avancées ?
Pour profiter d’un coût de la vie jusqu’à 50 % plus faible, il faut partir plus loin comme en Thaïlande ou au Brésil.
Au-delà de tous ces motifs d'expatriation, passer sa retraite à l'étranger représente un changement de vie majeur auquel il faut se préparer. Fiscalité, procédures administratives et conséquences juridiques : des précautions sont à prendre avant de partir.
Avant de prendre la décision de passer sa retraite à l’étranger, il est conseillé de bien s’informer sur les règles applicables dans le pays d’accueil, les accords sociaux et les conventions d’imposition qui existent entre la destination choisie et la France. Il est également recommandé de bien considérer certains paramètres qui faciliteront l’intégration sociale, qui garantiront le confort et le bien-être du retraité : climat, proximité avec la France, qualité des infrastructures disponibles sur place, coût de la vie, etc.
Vérifiez surtout la situation sanitaire du pays et les frais médicaux restants à votre charge. En effet, dans certains pays, les dépenses médicales sont onéreuses. Il est donc recommandé de souscrire un contrat d'assistance ou d'assurance garantissant le rapatriement en cas de maladie à l'étranger et/ou les frais médicaux engagés.
Pour toucher sa pension à l’étranger, il faut effectuer une demande accompagnée d’un certificat de résidence et des coordonnées bancaires à l’étranger auprès de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). Celle-ci réclame tous les ans un certificat de vie délivré par l’administration de votre pays d’accueil afin d’être certain que le retraité est toujours en vie. Il s’agit d’un formulaire préétabli qui doit être visé par le consulat de France.
Le certificat de vie peut être transmis en ligne sur le site info-retraite.fr dans la rubrique "ma retraite à l'étranger".
Le retraité continue de bénéficier de la protection sociale française en cas de maladie ou de problèmes de santé (transfert des droits à l'assurance maladie). Il n'est cependant pas possible de percevoir une pension du pays d'installation ouvrant droit aux soins de santé.
👉 Possibilité de revenir en France pour se faire soigner (soins pris en charge selon la législation française).
Les frais de santé ne sont plus couverts par l'Assurance Maladie française. Il existe cependant des dispositifs pour la prise en charge des soins dans le nouveau pays de résidence, renseignez-vous. Il est aussi possible d'adhérer à la Caisse des Français à l’étranger (CFE) ou de souscrire une assurance privée pour bénéficier d'une prise en charge des frais de santé.
Pour les autres pays liés par une convention bilatérale de Sécurité sociale avec la France, ce sont les dispositions prévues par la convention qui prévalent.
Lorsque le retraité a définitivement quitté la France, les prélèvements comme la CSG et la CRDS ne s’appliquent plus. Il peut même profiter d’une fiscalité avantageuse dans certains pays.
Une cotisation d’assurance maladie de 3,2 % sur votre retraite de base et de 4,2 % sur vos retraites complémentaires pourra être prélevée. Pour les retraités de professions libérales (affiliés à la CNAVPL et à la CNBF), ce taux est de 7,1 % et ne porte que sur la retraite de base. (Source info-retraite.fr)
Si vous souhaitez acquérir un bien immobilier dans votre pays d’accueil, il est fortement recommandé de bien s’informer sur les droits de propriété des étrangers dans le pays d’expatriation. Les règles sont plus cadrées dans les États membres de l’Union européenne.
Dans tous les cas, il est préférable de faire appel aux services d’un expert pour bénéficier de conseils avisés et pour repérer les opportunités qui répondent à vos attentes.
Si votre entreprise implantée en France vous envoie à l'étranger pour une mission de longue durée ou si vous travaillez dans une entreprise hors de France, vous êtes considérés comme « salarié expatrié ».
Un Français expatrié et en activité dans son pays d’accueil doit obligatoirement verser ses cotisations de retraite auprès des organismes de retraite locaux. Toutefois, il peut également effectuer une affiliation volontaire auprès d’une caisse de retraite en métropole pour bénéficier d’une pension de retraite en France. Mais, dans ce cas, il va alors cotiser dans les deux pays.
Le calcul des droits à la retraite des expatriés dépend des règles qui s’appliquent dans le pays d’accueil.
L’assurance vieillesse des salariés expatriés est régie par des accords bilatéraux très explicites dans les 36 États suivants : Andorre, Algérie, Bosnie, Cameroun, Bénin, Canada, Chili, Corée, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, États-Unis, Croatie, Guernesey, Gabon, Israël, Inde, Japon, Macédoine, Jersey, Mali, Mauritanie, Maroc, Mayotte, Monténégro, Monaco, Niger, Philippines, Nouvelle-Calédonie, Québec, Polynésie, Sénégal, Saint-Pierre-et-Miquelon, Serbie, Tunisie, Togo et Turquie.
Les expatriés qui veulent cotiser volontairement à l’assurance vieillesse doivent adhérer à la Caisse des Français à l’Étranger (CFE).
Les conditions suivantes doivent être remplies :
Par le
Aux Pays-Bas, les fonds de pension sont facultatifs. Ce qui n'empêche pas le système de retraite des Pays-Bas d'être le meilleur d’Europe. Les retraites complémentaires représentent 32% du total des retraites et sont versées à 85% aux salariés du secteur privé.
L’âge légal de départ à la retraite est de 65 ans. Il est possible de partir à la retraite de façon anticipée (avant 65 ans).
Bien que l’âge légal de départ à la retraite soit de 65 ans, des cas de départ anticipés sont prévus par la loi. C’est pour cette raison que l’âge de départ réel était, en 2008, de 62,8 ans pour les femmes et de 63,7 pour les hommes. Il faut noter que la décote pour chaque année manquante est très faible aux Pays-Bas : en effet, elle est de 2 % contre 5 % en France.
Pour inciter les Hollandais à attendre l’âge légal de départ, les autorités compétentes ont adopté des réformes : en mai 2010, le ministre des Affaires sociales et du Travail a publié un plan qui devrait favoriser la poursuite d’une activité professionnelle après 65 ans. Cette mesure consiste à accorder une surcote de 5 % pour chaque année supplémentaire après 65 ans.
En octobre 2010, le premier ministre néerlandais a déclaré que l’âge de départ à la retraite va être amené à 67 ans à l’horizon 2025. Ce report se fera en deux étapes : en 2020, l’âge de départ passera à 66 ans, et sera relevé à 67 ans en 2025. Toutefois, les dispositions dérogatoires qui permettent les départs anticipés restent en vigueur.
Par le
On peut considérer que le coût de la vie à Bali est de 60% inférieur à celui de la France.
Les denrées alimentaires sont à des prix défiant toute concurrence et se trouvent facilement sur les marchés où le marchandage est de mise. En revanche, les produits manufacturés vous coûteront autant qu'en France.
Un repas dans un restaurant local vous coûtera de 4 à 6 €, un café local environ 0,40 €. Il est fort conseiller de ne boire que de l'eau en bouteille encapsulée. La connexion Internet n'est pas toujours très fiable : comptez de 18 à 25 € pour une connexion fixe de bonne qualité. Le carburant vous coûtera environ 43% de moins que dans l'Hexagone. Employer du personnel vous reviendra à une centaine de dollars américains par mois.
Le prix de l'immobilier reste très compétitif, une villa cossue avec piscine coûtant entre 180 000 et 300 000 €. Mais attention, en Indonésie un étranger ne peut pas être propriétaire d'un terrain.
Le système financier est solide et n'a pas été affecté par la crise financière de 2008. La monnaie locale est la roupie indonésienne (IDR) : 1 € = 16 850,65 IDR (novembre 2020)
Du coté de la fiscalité, Bali est une destination très alléchante. Si vous obtenez votre visa de retraité, vous serez considéré comme résident permanent par les autorités indonésiennes. Il vous faudra alors vous enregistrer auprès des service fiscaux locaux et obtenir un numéro de contribuable. L'impôt sur le revenu est progressif avec un maximum de 30% au delà de 30 000 €. La base imposable est large. Elle se compose de l'ensemble des revenus, hormis les pensions de retraite à déclarer en France, et du produit de vos capitaux mobiliers et immobiliers, sauf vos revenus de biens fonciers français à déclarer en France. Les intérêts et les dividendes, de même que les plus-values mobilières et immobilières sont soumises au régime général. En revanche, le capital n'est pas taxé, ni sa transmission. Pas d'impôts sur la fortune et pas de droits de succession.
Fiscalité à Bali | Taxation | |||
Revenus | Taux maximal de 30% | |
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Capital | Néant | |
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Plus-values immobilières | Sans objet | |
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Plus-values mobilières | Traités comme les revenus | |
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Transmission / succession | Néant | |
Comptez 19 à 25 heures de vol pour vous rendre à Bali depuis la France et entre 800 et 1 200 € pour un billet aller-retour. Une fois à Bali, se déplacer ne sera pas si simple, il n'y a pas de trains sur l'île, les routes sont en mauvais état et la circulation difficile, les bus sont peu fiables. En revanche, il existe des minibus, présents dans toute l'île, et des taxis pas trop chers.
Immobilier
Le secteur immobilier est complexe à Bali. Comme évoqué plus haut, un étranger ne peut pas être propriétaire d'un terrain, en revanche deux principales solutions sont proposées par les professionnels du foncier, le leasehold et le freehold.
La location longue durée, le leasehold, généralement de 25 ans, est renouvelable une fois : dans ce cas précis, le propriétaire reste indonésien, vous effectuez les travaux et transformations que vous désirez et à la fin de la durée de location (25 ou 50 ans), le propriétaire indonésien récupère votre maison. Cette pratique est tout à fait légale et semble la moins risquée dans un pays où la sécurité juridique laisse à désirer.
L'autre solution est l'achat en prête-nom, le freehold. Dans ce cas, le terrain (et la contruction qui s'y trouve) sera officiellement acquis par un citoyen indonésien qui vous signera des documents, notamment une procuration irrévocable d'utiliser ou de vendre le bien foncier à votre guise, même en cas de décès du prête-nom, ainsi qu'une attestation indiquant qu'il est le propriétaire fictif du bien. Quelques précautions s'imposent. Le freehold, présenté comme "sûr", parait néanmoins discutable sur le plan juridique car, en cas de décès du prête-nom, ses héritiers pourraient remettre en cause ce montage immobilier.
Les services de santé locaux manquent d'équipements et de praticiens, la médecine indonésienne reste médiocre. Il existe des cliniques privées de qualité mais à prix d'or.
Agence consulaire de France à Bali
Jalan Umalas I No 80
Kerobokan-Kuta
80117 Bali
Ammbassde de France à Djakarta
Menara BCA -40th floor
JL.MH. Thamrin no1
Jakarta Pusat 10310
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Pour ce qui est du droit de séjour, il dépend de votre nationalité et de votre situation.
as vous aurez peut-être le droit à la carte médicale. Cette carte vous donne doit à certains services de santé, sans frais.
Pour ce qui est de la Sécurité sociale, vous devez avoir une obligation de résidence pour bénéficier des prestations d’aide sociale en Irlande.
Comme dans beaucoup de pays, les pensions de retraite peuvent être versées dans tous les pays, donc l’Irlande. Si vous avez travaillé dans plus d’un pays membre de l’UE/EEE ou dans un pays avec lequel l’Irlande a un accord bilatéral de Sécurité sociale, il est dons possible que vos périodes d’assurance soient en accord avec l’assurance retraite irlandaise. Ainsi, vous auriez peut-être le droit à une pension de retraite dans chacun des pays.
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Adoptée en septembre 2012, la nouvelle loi pour la réforme du système des retraites de la République Tchèque est applicable depuis le 1er janvier 2013.
Il faut savoir que le système par répartition n'était pas très sécurisant. En effet, il n’accordait qu'une moyenne de 53 % du salaire moyen, estimé à 1000 € (- 750 €, une fois les impôts prélevés), vers la fin de l’année 2011. Ainsi, les retraités ne perçoivent qu’une pension moyenne de 422 €.
Comme la plupart des retraités ne peuvent pas vivre correctement de ce faible revenu, la réforme a finalement été mise en place et appliquée.
Comme le phénomène de vieillissement rapide de la population n’épargne pas la République Tchèque, les autorités compétentes ont alors dû réformer le système de retraite. Les responsables ont décidé de réaliser un transfert partiel des retraites vers le privé afin de remédier au déséquilibre du système. Si l’ancien régime a été maintenu, les actifs âgés de moins de 40 ans en 2012 seront considérablement pénalisés au moment de la liquidation de leurs droits à la retraite.
Une partie des cotisations versées pour alimenter le système de retraite public sera de ce fait utilisée pour mettre en place un système par capitalisation privé. Les responsables étatiques ont décidé d’augmenter la TVA afin de combler le déficit occasionné par cette mesure.
Le « opt-in » se démarque par une gestion pilotée avec une désensibilisation graduelle des avoirs jusqu’au moment de la liquidation des droits à la retraite. Ce produit d’épargne qui dépend de 4 fonds, présentant des niveaux de risques différents, s’apparente de près au Plan d’Épargne Retraite Collectif (PERCO) proposé par les entreprises en France.
Suite à une enquête réalisée en République Tchèque, 9 % des sondés seulement prévoient d’adhérer au système « opt in ». Les responsables ont d’ailleurs précisé que ce produit est dédié aux salariés aisés et aux jeunes actifs. Ce faible taux d’adhésion s’explique aussi par les débats politiques qui prouvent que l’opposition ne partage pas les points de vue du parti au pouvoir et compte reconsidérer la réforme de 2012 en 2014.
L’adhésion au système « opt in » n’est pas obligatoire, cependant, lorsque le salarié décide d’y recourir, il n’aura plus le droit de se rétracter. En adoptant ce nouveau système, le salarié prend des risques parce qu’il s’agit d’une nouveauté dont les résultats sont encore méconnus.
Par ailleurs, la possibilité d’adhésion a été limitée dans le temps. Les salariés pourront intégrer ce système dans l’année de leur 35ème anniversaire au plus tard. Pour ceux âgés de plus de 35 ans, la mi 2013 a été la limite de dépôt d’inscription.
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Le régime national de pension japonais a été créé en 1959, mais les règles applicables actuellement sont issues des lois promulguées en 1994 et en 2000. Par ailleurs, tous les 5 ans, les autorités compétentes effectuent une réforme pour adapter le système à la conjoncture.
Les résidents âgés de 20 ans à 59 ans, qu’ils travaillent ou non, peuvent bénéficier d’une pension de retraite. Les résidents âgés de 60 ans à 64 ans, ainsi que les Japonais qui vivent à l’étranger, peuvent profiter d’une couverture volontaire.
Le régime complémentaire japonais a été créé par la loi de 1941, mais les mesures applicables actuellement résultent de la loi de 1944 et de la réforme de mars 2000. La retraite complémentaire est facultative au Japon.
Les assurés peuvent demander leur retraite complémentaire dès 60 ans. Pour se constituer des droits au cours de sa carrière, il faut verser 17,35 % du salaire mensuel (8,675 % payés par l’employeur et 8,675 % par le salarié). Le salarié doit également acquitter une contribution spéciale de 1 % de ses primes.
Le régime complémentaire facultatif s’adresse aux salariés des secteurs du commerce et de l’industrie. Le taux de remplacement est de 60 % du montant du revenu final net.
Les salariés étrangers qui résident au Japon peuvent profiter des avantages de la pension destinés aux citoyens s’ils ont cotisé dans le régime de retraite pendant au moins 25 ans. Mais comme la plupart des étrangers ne restent pas aussi longtemps, le gouvernement prévoit des cas de remboursement des cotisations d’assurance de pension lorsqu’ils doivent quitter le pays.
Il est ainsi possible de réclamer ses cotisations de retraite avant le départ définitif du pays en remplissant un formulaire de revendication au bureau de Sécurité sociale avant de le déposer auprès des responsables. L’intéressé recevra le remboursement de ses cotisations par courrier.
Si la personne sait qu’elle ne résidera pas longtemps au Japon et qu’elle est originaire d’un pays qui a passé des accords de pensions avec le Japon, elle peut faire une demande d’exemption de cotisations de retraite. À son arrivée, elle doit déposer les justificatifs requis auprès du bureau de Sécurité sociale le plus proche de sa résidence. Cette démarche lui permet de ne pas faire de demande de remboursement de cotisations de retraite au moment de son départ.