Les 2,8 millions de travailleurs indépendants versent des cotisations auprès du Régime Social des Indépendants (RSI) pour se constituer une retraite et pour bénéficier d’une protection sociale en cas de maladie tout au long de leur carrière professionnelle. Ils peuvent aussi profiter d’une retraite complémentaire commune aux artisans, aux commerçants et aux industriels grâce au régime complémentaire obligatoire créé le 1er janvier 2013.
La retraite de base des travailleurs indépendants
Le Régime Social des Indépendants (RSI) est né de l’unification de l’AVA, de l’ORGANIC et de l’AMPI le 1er juillet 2006. Il gère la protection sociale des artisans et des commerçants, mais aussi la couverture maladie des professionnels libéraux dans le cadre de leur retraite. Depuis 1973, la retraite de base des travailleurs indépendants est alignée sur celle des salariés du privé. Avant cette date, ils cotisaient pour cumuler des points. Les travailleurs indépendants sont également concernés par le report de l’âge légal de départ et de l’âge légal du taux plein prévu par la loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010.
1. Calcul de la retraite de base
a) Pour les périodes d’activités cotisées avant 1973
La retraite de base repose sur un système en points et se calcule en appliquant la formule suivante :
Pension de base = nombre total de points acquis x valeur du point de l’année
Si l’assuré n’a pas cumulé un nombre de trimestres suffisant pour toucher une retraite à taux plein, sa pension de base sera minorée de la même manière que la retraite de base des activités indépendantes exercées à partir de 1973.
b) À partir de 1973
Le mode de calcul applicable est le même que celui des salariés du privé :
Pension de base = Salaire annuel moyen x taux de pension x (durée de cotisation réelle/durée de référence)
- Salaire annuel moyen : la moyenne des 25 meilleures années de salaires ;
- taux de pension : 50 % au maximum ;
- durée de cotisation réelle : nombre de trimestres cumulés au cours de la carrière ;
- durée de référence : nombre de trimestres requis pour toucher le taux plein.
c) Décote
Lorsque le travailleur indépendant ne dispose pas d’un nombre de trimestres suffisants pour toucher une pension à taux plein et qu’il décide de liquider ses droits à la retraite, une réduction s’applique :
Montant de la réduction = nombre de trimestres manquants x décote
La décote varie en fonction de la date de naissance des assurés. À partir de 1952, il est de 1,25 % par trimestre manquant. Ainsi, le taux de pension applicable n’est pas de 50 %, mais de 50 % moins la réduction.
Pour trouver le montant de la pension de base à taux réduit, il faut appliquer la formule suivante :
Pension de base réduite = Salaire moyen x taux réduit x (durée de cotisation réelle/durée d’assurance requise)
2. Cas exceptionnels d’octroi du taux plein
Certains travailleurs indépendants peuvent bénéficier du taux plein de 50 % même s’ils n’ont pas cumulé un nombre de trimestres suffisants et même s’ils n’ont pas atteint l’âge du taux plein qui varie de 65 ans à 67 ans. Il s’agit :
- des prisonniers de guerre, les anciens combattants et les personnes reconnues inaptes au travail ;
- des assurés handicapés ;
- des personnes qui ont arrêté de travailler pour s’occuper d’un proche dépendant ou handicapé ;
- des indépendants parents d’enfant lourdement handicapé dont le taux d’incapacité est de 80 % ;
- des assurés nés entre le deuxième semestre de l’année 1951 et la fin de l’année 1955 qui ont donné naissance, adopté ou élevé au moins 3 enfants sous certaines conditions.
La retraite complémentaire des travailleurs indépendants
La retraite complémentaire des travailleurs indépendants est basée sur un système en points de reconstitution de carrière parce qu’elle n’est obligatoire que depuis 1979.
1. La retraite complémentaire des artisans de 1979 à 2013
Le montant de la retraite complémentaire des artisans dépend du nombre de points obtenus au cours de la carrière. Ainsi, ils pouvaient obtenir des points au titre :
- des cotisations versées ;
- des périodes assimilées pour un arrêt involontaire entrainé par un accident, une maladie, un appel sous les drapeaux, etc. ;
- de la majoration accordée aux mères de famille ;
- des points gratuits attribués dans le cadre de la reconstitution de carrière.
2. La retraite complémentaire des commerçants et des industriels avant 2013
Les industriels et les commerçants profitaient d’un complémentaire obligatoire des conjoints et d’un régime complémentaire facultatif. En 2004, le régime obligatoire des conjoints a été remplacé par la Nouvelle Retraite Complémentaire Obligatoire (NRCO). Le régime complémentaire ORGANIC a pris la forme d’une mutuelle pour devenir la MEDICIS. Cette catégorie de professionnels a pu se constituer une retraite complémentaire facultative régie par la loi Madelin.
- Avant 2004, les cotisations versées au régime des conjoints sont transformées en points et donnent droit à des prestations versées par la NRCO.
- À partir du 1er janvier 2004, le calcul de la retraite complémentaire est plus simple :
Pension complémentaire = nombre de points acquis x valeur d’achat du point de l’année
Il faut noter que la valeur d’achat du point est définie par le conseil d’administration du régime tous les ans. Si l’assuré n’a pas liquidé sa retraite de base à taux plein, sa retraite complémentaire sera minorée.
3. La retraite des travailleurs indépendants depuis 2013
Depuis le 1er janvier 2013, les professions artisanales, commerciales et industrielles cotisent auprès du même régime de retraite complémentaire. Les modalités de calcul sont définies par des règles établies par le conseil d’administration de la caisse nationale du régime social des indépendants et validées par arrêté ministériel. Ce régime complémentaire unique est basé sur un système de points.
Le montant des cotisations versées par les assurés dépend des taux et des tranches de revenus fixés par décret. Comme il s’agit d’une retraite en points, le calcul de la retraite complémentaire est simple :
Pension complémentaire = nombre de points acquis x valeur du point au moment de la retraite
La pension complémentaire est minorée si l’assuré ne liquide pas sa retraite de base à taux plein.
Se constituer une épargne retraite avec le PER Collectif
-
Artisans
-
Commerçants
-
Professions Libérales
-
Chefs d’entreprise
Savez-vous que vous pouvez vous créer un capital pour votre retraite tout en optimisant votre fiscalité grâce au PER collectif ?
- Optimisez la fiscalité de votre entreprise
- Augmentez votre patrimoine pour la retraite
- Protégez et fidélisez vos collaborateur
Comprendre tous les avantages du PER collectif en 2 minutes
Exemple de capital disponible pour votre retraite avec le PER Collectif
Versement volontaire | 2194 € |
Taux abondement | 300% |
Abondement | 6582€ |
Abondement net (abondement brut - CSG CRDS 9.7%) | 5944 € |
Capital épargné par an | 8138 € |
Hypothèse nombre d’années jusqu’à la retraite | 20 ans |
Hypothèse du taux de rendement moyen | 3% |
Capital à la retraite | 225 231 € |
Ainsi, en versant 2194€/an pendant 20 ans sur votre PER Collectif, avec une contribution de l’entreprise de 300% à 6582€, chaque salarié de l’entreprise pourra se constituer une épargne allant jusqu’à 224 231€ pour sa retraite.
Tous nos dossiers retraite
- Faire une simulation gratuite de votre retraite
- Le minimum vieillesse
- Chômage et retraite
- Prelevements des pensions retraite
- La pension de réversion
- A quel age pourrez vous partir à la retraite
- Retraite pour carrière longue
- Le cumul emploi retraite
- Retraite anticipée
- Relevé carrière
- Age retraite
- La retraite à l'étranger
- Le déficit du systeme de retraite français
En savoir plus sur la Loi Pacte
- Simulation gratuite des produits d'épargne de la loi PACTE pour votre retraite
- Tout comprendre sur la loi PACTE
- Faire de la loi PACTE un outils d'éparnge retraite attractif
- Assurance vie et loi PACTE pour plus de trensparence des contrats
- Loi PACTE et transfert des contrats d'assurance vie
- Souscrire un PERP ou un contrat Madelin avant la loi PACTE