Coefficient de solidarité : de quoi s’agit-il ?

Dans les faits, une minoration de 5 % et 10 % est appliquée sur la pension complémentaire au cours de ses premières années de retraite, à moins de repousser son départ à la retraite d’un an. A contrario, un système de bonus temporaire récompense tous ceux qui continuent de travailler au-delà des années d’activité requises pour bénéficier du taux plein : +10 % pour le report d’un an, +20 % pour trois ans et 30 % pour quatre ans ou plus.

À noter que ce nouveau système concerne uniquement les salariés nés après 1957 et partis à la retraite en 2019, à quelques exceptions près (revenus modestes, inaptitudes au travail, pension d’invalidité, etc.).

Malus Agirc-Arrco : qui sont les plus touchés ?

Le rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) laisse penser que les hommes sont majoritairement touchés par le malus que les femmes.

En effet, si le pourcentage des femmes retraitées ayant bénéficié d’une exemption du malus atteint 32 %, il n’est que de 26 % chez leurs homologues masculins.

Autres chiffres parlants : seuls 7 % des séniors concernés par le dispositif n’ont pas écopé du malus temporaire, parce qu’ils ont déjà un malus définitif, contre 10 % chez les femmes.

Bon à savoir

Le malus n’a pas vocation à s’appliquer aux retraites progressives : ce n’est qu’au moment de votre départ complet qu’il est effectif.

Le dispositif ne s’applique pas non plus dans le cas des personnes qui ont commencé à travailler tôt et qui peuvent prétendre à un départ anticipé pour carrière longue avant 2019, quelle que soit leur date effective de retraite.

Enfin, le malus temporaire ne concerne que les retraites à taux plein.