Retraites complémentaires des indépendants : un recul probable de 10 % d’ici 2035
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La retraite complémentaire des travailleurs indépendants risque de baisser de 10 % au cours de deux prochaines décennies. Ces prévisions ont été faites par le RSI qui constate le recul des rendements.
Les responsables du Régime Social des Indépendants (RSI) ont rédigé le bilan d’entrée du régime complémentaire des indépendants (RCI) et l’ont publié le 7 novembre dernier. Ils indiquent que la pension complémentaire des artisans, des commerçants et des chefs d’entreprise, risque de reculer de 10 % d’ici 2035, si la conjoncture économique n’évolue pas positivement.
Un premier bilan pour envisager les perspectives financières
Le régime complémentaire des indépendants (RCI) a été créé au début de l’année 2013 et découle de la réunion du Régime complémentaire obligatoire des artisans (RCP) et du nouveau régime complémentaire obligatoire des commerçants (NRCO). Depuis le 1er janvier 2013, c’est le RCI qui s’occupe des droits à la retraite complémentaire des indépendants.
Le RCI est géré par le RSI (Régime Social des Indépendants). Un premier bilan a été réalisé à moins d’une année d’existence afin de bien comprendre la situation des assurés et d’imaginer les perspectives financières du régime.
Des réserves qui resteront positives jusqu’en 2042
Selon les résultats du bilan réalisé, si la conjoncture économique ne s’améliore pas, les perspectives financières du régime sont plutôt décourageantes. Après la fusion du RCO et du NRCO, le rendement des commerçants a baissé de 0,4 % : de 2004 à 2012, le NRCO affichait un taux de 7,2 % alors que le RCI sert actuellement un taux de 6,8 %. En revanche, les artisans profitent d’une légère hausse parce que le rendement du RCO était de 6,6 % de 2004 à 2012. Avec la crise économique, les indépendants cotisent moins parce que leurs chiffres d’affaires ont chuté.
Selon les prévisions du RSI, s’il n’y a pas de reprise économique, le montant moyen des pensions complémentaires servies aux retraités (sans réversion) pourrait baisser de -10 % d’ici 2035. Malgré ses estimations, ce bilan a permis de savoir que les réserves du RCI resteront positives jusqu’en 2042 et ne s’épuiseront qu’en 2056 s’il n’y a aucune reprise économique. Les responsables espèrent donc que l’activité économique reparte pour que ce scénario ne se concrétise pas.
