Hausse des impôts : un retraité manifeste sa colère
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Un retraité du BTP est en colère parce que ses impôts ont augmenté de 60 %. Il pense qu’il s’agit d’une injustice et il est prêt à poursuivre les démarches pour se faire entendre.
Après avoir découvert que ses impôts sur le revenu ont haussé de 60 % à cause de la fiscalisation de l’abattement de 10 % accordé aux parents d’au moins trois enfants, un retraité en colère a d’abord écrit au président de la République. La réponse qu’il a reçue l’a poussé à médiatiser sa situation qu’il estime être totalement injuste.
Il rappelle que le gouvernement a prévu de taxer à 75 % les retraités les plus aisés. Avec une augmentation de 60 % pour des revenus annuels de 27 600 euros en 2013, le retraité de 65 ans s’est exclamé. Il a demandé si un Français qui touche une pension mensuelle de 2 300 euros est considéré comme un contribuable aisé. Les différentes réformes ne cessent d’amenuiser les ressources financières des retraités.
Une superposition de mesures qui réduisent le pouvoir d’achat des retraités
Plusieurs mesures comme la Casa de 0,3 % (depuis avril 2013) et la revalorisation des pensions de retraite reportée d’un semestre (en octobre au lieu d’avril) ont déjà contribué à diminuer les revenus des retraités.
Avec la fiscalisation de la majoration de 10 % pour famille nombreuse, ce retraité du BTP n’a pas pu se taire : après avoir décrit son quotidien pendant les 42,5 années qu’il a passées sur les chantiers et le sacrifice de sa famille qu’il a laissée de côté, il a déclaré qu’il n’a pas volé sa retraite.
Il n’a pas manqué d’indiquer que la baisse du pouvoir d’achat des retraités ne favorisera pas la relance de la croissance. Il assimile la fiscalisation de la majoration pour famille nombreuse à une tactique qui permet à l’État de reprendre indirectement ce qui leur a été accordé il y a quelque temps.
Un retraité qui ne compte pas se résigner
Comme la réponse qu’il a reçue du chef du cabinet du président de la République n’a pas résolu son problème, le retraité enchaine les démarches pour que sa requête soit prise en compte. Le 17 février dernier, il a contacté le secrétaire du député Stéphane Saint-André et il sera reçu soit le 14 mars 2014, soit le 21 mars par le parlementaire. Il faut noter que Stéphane Saint-André fait partie des députés qui ont voté pour le texte ayant permis au gouvernement de réaliser cette réforme.
Le retraité a précisé que toutes les actions qu’il entreprend ne sont « ni politiques, ni syndicales », et il ne compte pas se résigner. Il a également fait savoir qu’il est prêt à s’associer avec d’autres pour créer « un collectif des retraités en colère ».