Près de la moitié des maisons de retraite françaises sont en situation de fraude
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La répression des fraudes a publié des chiffres qui découlent d’une étude réalisée sur les maisons de retraite. Un établissement sur deux ne respecte pas les règles auxquelles elles sont soumises.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a contrôlé 278 maisons de retraite en 2013 et a constaté que 48 % d’entre elles sont en infraction. Les responsables communiquent des tarifs erronés et mentent sur la qualité des services prodigués au sein de leur établissement pour attirer des clients.
Les différents types d’arnaques qui se rapportent au prix
Le tarif constitue un élément décisif dans le choix d’une maison de retraite parce que le revenu des personnes âgées est souvent restreint. Leurs proches sont contraints de contribuer aux frais qui découlent de leur hébergement dans ce type de résidence. Malheureusement, 58 % des cas d’infractions constatées par la DGCCRF sont liés à de fausses informations sur le prix affiché et 17 % des établissements contrôlés ne respectent pas le taux d’évolution légale des tarifs.
La DGCCRF a également pointé du doigt des facturations abusives : les familles doivent payer le mois entier après le décès de leur proche. Certaines factures incluent des prestations non accomplies du fait du décès du bénéficiaire. Ces fraudes se manifestent aussi sous la forme d’une somme forfaitaire réclamée par l’établissement pour la remise en état de la chambre et des meubles utilisés par le résident au cours de son séjour.
Les clients sont mal informés et sont mis devant le fait accompli lorsqu’ils reçoivent leur facture. Par ailleurs, les tarifs affichés sur les sites internet ne sont pas régulièrement mis à jour.
Les fraudes qui se rapportent aux prestations proposées
25 % des infractions portent sur des pratiques commerciales trompeuses et des publicités mensongères. Par exemple, des établissements ont reçu des avertissements parce qu’ils mettent en avant des atouts inaccessibles à leurs clients (proximité de la mer, de parcs ou de lacs que les personnes âgées ne peuvent pas rejoindre à pied).
Les responsables des maisons de retraite ne déterminent pas les prestations non comprises dans le tarif affiché (coiffeur, esthéticienne, pédicure, etc.). En effet, la liste est souvent incomplète ou bien inexistante.