CFDT : le syndicat opposé au report partiel de la mise en œuvre du compte pénibilité
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Le premier ministre a récemment annoncé que la mise en œuvre du compte pénibilité sera partiellement reportée. La CF DT a réagi à cette décision, les détails sur retraite.com.
Le premier ministre Manuel Valls a finalement cédé aux revendications du patronat : en effet, il a récemment annoncé que la mise en place du compte pénibilité prévue pour le 1er janvier 2015 sera partiellement reportée. La CFDT a réaffirmé sa position : elle s’oppose à tout changement concernant ce dispositif qui figure parmi ses principales requêtes depuis plus d’une décennie.
Une décision qui fragilise le dispositif
La CFDT ne s’est pas contentée de s’opposer à la décision du chef du gouvernement, elle a déclaré que ce report partiel de la mise en œuvre du compte pénibilité va fragiliser le dispositif qui est pourtant l’une des mesures de justice de la loi de réforme des retraites du 20 janvier 2014.
Hervé Garnier, le secrétaire national de la CFDT a rappelé dans un communiqué que c’est grâce aux actions du syndicat que ce nouveau droit a été décidé. Il a rajouté que la mise en place du compte prévue par la dernière loi de réforme a déjà été discutée dans le cadre d’une concertation dirigée par Michel de Virville et chaque participant à pu donner son avis sur la question. Le dispositif qui découlait de cette concertation était « juste et équilibré ».
Toujours selon Hervé Garnier, le report de la mise en œuvre du compte pénibilité ne simplifierait pas le dispositif, il va créer des inégalités entre les salariés bénéficiaires du compte pénibilité, mais qui devront attendre pour en profiter.
La CFDT se battra
Le report de la mise en œuvre du compte pénibilité concerne les salariés soumis à des facteurs de risque qui ont de fortes conséquences sur leur santé tels que les vibrations, les risques chimiques, la manutention manuelle ou encore les températures extrêmes.
La CFDT a constaté que les assurés du régime général proches de la retraite sont également exclus du dispositif à cause de leur âge.
Comme il s’agit d’une mesure de justice, l’organisation syndicale n’acceptera pas ce changement et se battra pour que ce droit nouveau soit acquis par tous les salariés qui devraient en bénéficier.