Les auteurs de BD ont réagi à la hausse de leur cotisation de retraite complémentaire
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Les auteurs de bandes dessinées ont décidé de lancer une pétition pour réagir à la hausse de leur cotisation de retraite complémentaire à partir de 2016. Quelques informations sur retraite.com.
Pour s’opposer à la hausse de leur cotisation de retraite, les auteurs de BD ont décidé d’écrire une lettre ouverte à la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. Il s’agit également d’une pétition signée par près de 750 professionnels concernés. Les représentants des auteurs de BD ont voulu attirer l’attention des autorités compétentes sur leur précarité et revendiquent une annulation de cette hausse de cotisations de retraite prévue pour le 1er janvier 2016.
Une pétition contre une « réforme soudaine et irréfléchie »
Cette lettre ouverte à la ministre de la Culture porte un titre révélateur : « Le temps est-il venu de nous dire adieu ? » et elle a été signés par de nombreux auteurs de BD connus comme Christophe Blain, Riad Sattouf, Jacques Tardi, Joann Sfar, Pénélope Bagieu et encore d’autres.
Le syndicat des auteurs de bandes dessinées (SNAC BD) dénonce une décision qui a été prise sans aucune consultation. Les auteurs ne veulent pas d’une réforme soudaine et irréfléchie. Aujourd’hui, les auteurs versent une cotisation minimale de 200 euros par an et à partir de 2016, ils seront contraints de cotiser à hauteur de 8 % de leurs revenus pour leur retraite complémentaire obligatoire.
Une réforme qui inquiète les auteurs et les élus à Angoulême
Face à cette nouvelle mesure, les auteurs de BD prévoient d’organiser des actions collectives en septembre 2014. Dans la lettre ouverte, leur syndicat a indiqué que la moitié des auteurs de BD touchent un revenu inférieur au SMIC. Les responsables ont, ainsi, demandé la suspension de l’application de cette réforme et une concertation pour trouver une meilleure manière de réformer le système.
Les représentants des auteurs de BD préconisent un financement de la couverture sociale des auteurs par les acteurs de la chaîne du livre qui tirent beaucoup plus de bénéfices des travaux réalisés.
À Angoulême, capitale de la BD, les professionnels et les élus de la ville ne cachent pas leur inquiétude : ils pensent que cette réforme va mettre ces auteurs en danger et accentuera leur précarité. Il faut savoir que la bande dessinée est un secteur d’activité très important pour l’économie et l’épanouissement culturel de la ville.