800 postes seront supprimés au sein des caisses de retraite d’ici 2017
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La suppression de poste au sein des caisses de retraite va permettre de stabiliser les dépenses de la CNAV. Une réduction d’effectif indolore grâce au remplacement d’un départ en retraite sur deux seulement, jusqu’en 2017.
Le gouvernement va procéder à la suppression de 800 postes au sein de la caisse nationale d’assurance vieillesse d’ici 2017. Cette politique de réduction des effectifs des caisses de retraite va être régulière au cours des trois prochaines années.
Remplacement d’un départ en retraite sur deux jusqu’en 2017
Pour que les 800 postes soient supprimés sans gonfler le taux de chômage actuel, le gouvernement va remplacer un départ sur deux pendant quatre ans (2014 à 2017). Cette mesure a été instaurée afin de permettre aux caisses de réaliser des économies et de stabiliser leurs dépenses au cours de cette période. Un responsable a expliqué que cette réduction des effectifs va compenser la progression spontanée de la masse salariale qui découle surtout du vieillissement des agents.
Il faut noter qu’il s’agit là de prévisions du gouvernement qui doivent encore faire l’objet d’une convention signée par les responsables de la CNAV. Pour le moment, les membres du conseil d’administration n’ont pas encore accordé de mandat de signature au président Gérard Rivière. En effet, les représentants de syndicats au sein du conseil ne cautionneront pas cette réduction d’effectifs.
Le patronat opposé à la mise en place du compte pénibilité
Les représentants des dirigeants d’entreprise sont quant à eux opposés à une autre mesure de la convention : la mise en place d’un compte personnel de prévention de la pénibilité. Ce dispositif est une grande nouveauté sociale prévue par la loi de réforme des retraites : avec ce compte pénibilité, les salariés exposés aux facteurs de risques au cours de leur carrière professionnelle obtiendront des points convertibles en temps de formation, en temps partiel rémunéré comme un temps plein ou encore en trimestres de retraite permettant de partir plus tôt à la retraite.
Le patronat dénonce la complexité de la mise en place de ce dispositif et tous les coûts qui en découleront. Les caisses auront plus de travail avec les nouveaux droits acquis par les bénéficiaires de ce dispositif : dans un premier temps, la convention prévoit la création d’un peu plus de 100 postes, puis une clause de révision afin d’adapter les effectifs des employés qui s’occupent du compte pénibilité en 2016.
Ainsi, avec d’une part les syndicats qui ne souhaitent pas de réduction d’effectifs et le patronat d’autre part qui s’oppose à la mise en place du compte pénibilité, la signature de la convention est encore difficile. Les responsables pourront alors réaliser un vote séparé sur ces deux dispositifs pour apporter une solution concrète à ce problème. Le gouvernement voudrait que cette crise soit résolue pendant la période estivale.