4500 départs en retraite ne seront pas remplacés d’ici 2017 à la caisse d’assurance maladie
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De 2014 à 2017, 4 490 postes seront supprimés au sein de la Cnam. Cette mesure est prévue par la f euille de route 2014-2017 que le conseil d’administration de la Cnam a validée le 28 juillet 2014.
Le conseil d’administration de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) a donné son accord pour l’application de la feuille de route 2014-2017. 4 490 postes devraient être supprimés au cours de cette période. Il faut noter qu’il s’agit d’une convention d’objectifs et de gestion (COG) qui a reçu l’approbation de 15 administrateurs comme le Medef et la CGPME et qui devrait être signée par l’État. Cette réduction d’effectifs est une politique qui permettrait de faire face à un contexte économique difficile.
Un taux de remplacement de 53 %
Sur 9 600 départs en retraite, la Convention d’objectifs et de gestion aiche un taux de remplacement de 53 % : ainsi, seuls 5 110 postes seront remplacés au cours de cette période. Michel Régereau, le président de la Cnam, a indiqué que cette disposition va conforter l’assurance maladie dans la réalisation des missions qui garantissent l’accès aux droits et aux soins et qui permettent de gérer le risque sur l’ensemble du système de soins. Il a également rajouté que les fonds dédiés à la prévention augmenteront de 2 % par an.
Les responsables de FO dénoncent une asphyxie
Selon FO, la convention d’objectifs et de gestion entraine une asphyxie de l’Assurance maladie : le représentant rappelle dans un communiqué que sur les 85 000 postes supprimés en 2003, 16 000 emplois n’ont pas été remplacés au cours des 10 dernières années. Ces politiques d’austérité compromettraient dès le départ les missions traditionnelles et les nouvelles missions de la Cnam. Jean-Marc Bilquez, secrétaire confédéral à FO a déclaré que tous les progrès informatiques possibles ont déjà été appliqués, au-delà, l’équilibre de l’Assurance maladie est compromis.
Par ailleurs, la réduction d’effectif qui se généralise au sein des caisses de la Sécurité sociale est incompatible avec l’augmentation du volume de travail que la mise en place des comptes pénibilité va entrainer à partir de 2015. Philippe Chalet de la CFDT a dénoncé « un vote dissocié entre la convention d’objectifs classique et les moyens dédiés au compte pénibilité ».