La retraite à 64 ans serait indispensable pour faire face à la crise économique
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Christian Saint-Étienne, l’économiste auteur de l’ouvrage « Iconomie » propose la retraite à 64 ans pour éradiquer les conséquences de la crise. Outre un départ en retraite à 64 ans, il recommande de taxer le capital à 30 %.
Actuellement, de nombreux acteurs économiques donnent leur avis à propos de la situation financière du pays. L’économie de la France est comparée à celle de ses voisins et des préconisations sont faites à partir de leurs constats. Dans son ouvrage intitulé « L’Iconomie », Christian Saint-Étienne dévoile son diagnostic et propose un départ en retraite à 64 ans ainsi qu’une taxation du capital à hauteur de 30 % (contre 60 % aujourd’hui).
Des préconisations qui découlent d’un diagnostic
Selon ce spécialiste, il faut remettre à flot le système industriel qui s’est effondré pour « réussir la troisième révolution industrielle ». Le noyau productif doit être rebâti en tenant compte des progrès technologiques : l’économiste préconise que les processus doivent être « normés et informatisés ».
Le gouvernement devrait proposer une réduction de la fiscalité des plus-values à 30 % dans le cadre de la loi de finances pour 2015 : il faut savoir que le taux d’imposition s’élève actuellement à 60 % contre une moyenne de 30 % dans les autres pays européens. Si ces démarches sont effectuées, la France se calquera sur le système de la Suède, un pays réputé pour sa stabilité économique. À la prochaine rentrée, le seuil qui déclenche des obligations sociales pour les entreprises devrait passer de 50 employés à 100 employés.
Il faut noter que ces deux dernières mesures vont pousser les investisseurs étrangers à renforcer leur présence dans l’Hexagone. Ces investisseurs étrangers détiennent actuellement 30 % des entreprises industrielles et productrices du pays.
Une réforme à long terme
L’économiste a fait des préconisations pour le long terme : l’âge de départ en retraite devrait être porté à 64 ans et les assurés devraient justifier d’une durée de cotisations de quarante-quatre ans.
Avec cette mesure créatrice d’emploi, la part du coût des retraites dans la dépense publique française va baisser d’un point de PIB. Outre l’allongement de la durée de cotisations des retraites, il propose aussi en parallèle un passage de la durée de travail à 36 heures avec une hausse temporaire de la CSG.