Plus de réforme des retraites au Portugal jusqu’à la fin du mandat du premier ministre actuel
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Le premier ministre portugais a déclaré qu’il ne présentera plus de nouveaux dispositifs de réforme des retraites jusqu’à la fin de son mandat. Cette décision a été prise après le rejet de la taxe sur les pensions par la Cour constitutionnelle.
Comme les problèmes qui affectent les retraites concernaient toute la nation, Pedro Passos Coelho, le premier ministre portugais, a lancé un appel aux représentants du camp socialiste et a déclaré qu’il était prêt à négocier une réforme du système que le parti vainqueur des élections de l’automne 2015 pourra appliquer. Il a, toutefois, indiqué, lors d’un discours dans la partie sud du Portugal, qu’il ne fera plus de proposition de réforme pour la sécurité sociale jusqu’au scrutin de 2015.
Une mesure rejetée par la Cour constitutionnelle
Récemment, le gouvernement a décidé de proposer une taxe sur les pensions qui devait être appliquée à partir de 2015 afin de prolonger les coupes dans les pensions de retraite qui a déjà été mise en place dans le cadre du plan d’aide international accordé au Portugal jusqu’en mai 2014.
La Cour constitutionnelle a rejeté cette taxe sur les pensions à partir de 1000 euros dont le montant devait varier de 2 % à 3,5 % et qui devait rapporter 372 millions en 2015. Cette mesure a été rejetée parce qu’elle ne fait pas partie d’une réforme structurelle cohérente destinée à garantir l’équité entre les générations.
Les traitements des fonctionnaires vont baisser jusqu’en fin 2015
Le gouvernement a également proposé des réductions de salaires des fonctionnaires : la Cour constitutionnelle a validé ces mesures en précisant qu’elles ne seront valables que jusqu’à la fin de l’année 2015 et qu’elles seraient anticonstitutionnelles à partir du 1er janvier 2016.
À partir du mois de septembre 2014, le gouvernement pourra rétablir la réduction qui varie de 3,5 % à 10 % applicables aux salaires des fonctionnaires à partir de 1500 euros. Il faut savoir que ce dispositif était applicable depuis 2011 avant d’avoir été interrompu. Grâce à cette mesure, la Sécurité sociale va réaliser une économie de 34 millions d’euros par mois jusqu’à la fin de l’année.