La retraite par répartition, une des principales causes de la crise qui sévit en France
- Publié le
Des experts incriminent le système par répartition face à la régression des finances de la Sécurité sociale et des caisses de retraite. Le système de retraite par répartition est réputé inéquitable.
Au cours des derniers mois, plusieurs études et rapports (Cour des comptes, COR, etc.) ont mis en exergue la vitesse à laquelle les réserves des caisses de retraite complémentaires se vident. La plupart des experts ont relevé que la retraite par répartition est devenue un système inadapté et ont suggéré qu’elle devrait être remplacée par la capitalisation.
Un système inefficace face aux futures évolutions démographiques
Le système de retraite par répartition consiste à utiliser les cotisations des actifs pour payer la pension des retraités. Il s’agit d’une bonne organisation de redistribution, cependant, son efficacité reste limitée pour garantir le financement face aux évolutions démographiques qui connaissent une grande variation (retraite de la génération du Baby-boom, le nombre de retraités va augmenter avec le report de l’âge de départ à 62 ans par la réforme de 2010, etc.).
Les recettes n’arrivent plus à couvrir les dépenses occasionnées par le versement des pensions lorsque le nombre de retraités est plus élevé par rapport au nombre d’actifs qui payent des cotisations. La retraite par répartition favorise également la consommation immédiate et a tendance à limiter l’investissement et l’épargne.
Les problèmes qui résultent du système par répartition
Lorsque l’État intervient dans le financement des retraites des salariés du privé, il y a une confusion entre le système de redistribution et le service public. Cette intervention n’est pas sans conséquence dans le cadre de la gestion des finances des salariés.
La retraite par répartition décourage les efforts d’épargne parce que les salariés comptent sur les fonds accordés par l’État. Par ailleurs, la plupart des entreprises, confrontées à la crise, n’ont plus les moyens de réaliser des investissements et de payer des cotisations élevées pour améliorer le niveau de vie de leurs salariés une fois à la retraite.
D’après les auteurs de cette analyse, la hausse constante du taux de chômage devrait également pousser les responsables à s’interroger sur le mode de financement des retraites et à envisager d’autres options comme la retraite par capitalisation, bien que le changement soit quelque peu radical.