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Après avoir suspendu son projet de réforme des retraites avant les élections, le chef de l’État souhaite le relancer dès la rentrée prochaine. L’une des mesures phares est le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, voire 65 ans, au lieu de 62 ans actuellement. Qui sont les travailleurs concernés par l’extension de leur carrière ?

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L’âge de naissance ou l’âge de départ : les règles restent floues

Le premier point clé de la réforme des retraites concerne l’âge légal de départ, que le Président souhaite repousser à 65 ans. Toutefois, face aux réactions plus que mitigées des Français, il a revu sa position et proposé une « clause de revoyure » en 2027-2028. Ce sera l’occasion de faire un bilan et décider de la pertinence de poursuivre le recul progressif afin d’atteindre 65 ans d’ici à 2031.

Pour l’heure, les règles ne sont pas claires. Deux hypothèses sont possibles :

  • La date de départ est définie suivant l’année de départ : les retraités de 2023 devront être âgés de 62 ans et 4 mois au moment de liquider leurs droits. Ceux de 2024 devront travailler 4 mois de plus, et ne partiraient donc qu’à 62 ans et 8 mois.
  • La date de départ est déterminée selon l’année de naissance : pour atteindre les 62 ans et 4 mois requis, la génération 1961 doit attendre jusqu’en 2023 pour les natifs de janvier à fin août 1961 ou au premier trimestre 2024 pour les personnes nées de septembre à décembre 1961.

En fonction du scénario retenu, serait atteint respectivement en 2031 ou 2034. Si le même principe que les précédentes réformes est maintenu, celle-ci pourrait être basée sur l’année de naissance.

L’impact sur l’âge de départ à taux plein et la complémentaire

Quant à l’âge permettant l’obtention automatique d’une retraite à taux plein, il devrait rester à 67 ans. Indépendamment du nombre de trimestres validés, tout travailleur qui attend son 67e anniversaire pour demander sa retraite n’est plus soumis à une minoration de sa pension.

Le système de malus sur la retraite complémentaire Agirc-Arrco des salariés du privé est également remis en question. À l’heure actuelle, les assurés qui liquident leurs droits dès qu’ils atteignent la durée de cotisation requise sans attendre 62 ans se voient appliquer une décote de 10 %. D’après les experts, « cette mesure visait à compenser le maintien de l’âge légal de départ à 62 ans ». En effet, les partenaires sociaux en charge de la gestion du régime réclamaient déjà son report. Ce mécanisme de bonus-malus ne serait plus justifié.