La hausse de la contribution sociale généralisée (CSG), un souci de plus pour les retraités
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Le changement qui s’opère pour cette année 2018 suscite une vive polémique chez les séniors. La hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) en vigueur depuis le 1er janvier impacte incontestablement sur le pouvoir d’achat des retraités. Déjà que ces derniers ont estimé à 1 846 euros en moyenne la pension leur permettant de vivre confortablement, ils voient aujourd’hui leur retraite diminuer. Les pensions de retraite concernées par cette hausse de 1,7 point sont celles soumises à la CSG à taux plein de 6,6%.
Une enquête qui en dit long sur le ressenti des retraités
En 2017, une enquête réalisée par l’UFF avec le concours de l’IFOP interroge les personnes de 50 à 65 ans sur des points cruciaux tels que l’épargne, le patrimoine, la succession, la retraite et la politique fiscale de l’Etat. Les séniors s’inquiètent sérieusement pour leur avenir surtout qu’ils considèrent aujourd’hui vivre moins bien que leurs parents au même âge. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, la pension ne peut couvrir les besoins des séniors qui hésitent ainsi à partir à la retraite. En effet, 71% des 802 personnes interviewées estiment que leur pension de retraite ne leur suffira pas à vivre confortablement. Selon eux, il faudra en moyenne 1 846 euros par mois pour arriver à vivre dans des conditions satisfaisantes.
La crainte de ne pas réussir à bien vivre de la pension de retraite pousse les séniors à remettre le plus tard possible leur départ à la retraite. Si 38% des sondés aimerait partir à la retraite à 60 ans, seuls 12% d’entres eux pensent y arriver. En moyenne, une grande majorité des séniors estiment arrêter de travailler à 63,5 ans.
Interrogés sur leur patrimoine, 66% des 50 - 65 ans considèrent ne disposer d’assez de capital pour une retraite confortable. Ils ont en majorité privilégié d’investir dans un livret d’épargne ou encore dans une assurance vie. 5% seulement ont placé leur argent dans des placements plus risqués tels que des parts de SCPI. Les séniors estiment donc ne plus disposer d’assez de temps pour réussir à amasser les pécules nécessaires pour une retraite satisfaisante.
Une politique économique et fiscale qui fait grincer des dents
La politique économique et fiscale du gouvernement ne rencontre que très peu de succès auprès des 50 – 65 ans. En effet, près de 3 séniors actifs sur 4 estiment que les dispositions prises par l’Etat sont loin d’être efficaces. D’ailleurs, l’augmentation en 2018 de la CSG pour les pensions de retraite de plus de 1 200 euros ne risque pas d’arranger les choses.
Pour information, un nouveau dispositif adopté par le gouvernement pour cette année 2018 suscite une vive colère chez les retraités. L’Etat impute une augmentation de 1,7 point au taux plein de 6,6% de la CSG. Les retraités qui paient la CSG à taux plein voient ainsi leur pension ponctionnée de 8,3%. Ils doivent ainsi faire face à une perte de pouvoir d’achat correspondant à 1,7% de leur pension brut. Il faut préciser que cette hausse n’est pas imputable aux retraités exonérés et/ou payant la CSG au taux réduit de 3,8%.
Ce surplus de CSG est déductible fiscalement. Qu’est ce que cela veut dire concrètement ? Les retraités concernés par la hausse paient plus de CSG mais un peu moins d’impôt. En effet, la déductibilité peut diminuer la valeur de la ponction supplémentaire apportée par la CSG. Malheureusement, les petites pensions de moins de 1 550 euros brut ne peuvent pas profiter de cette économie d’impôt puisqu’elles ne sont pas imposables. In fine, le dispositif mis en place par le gouvernement coûte plus cher aux retraités disposant d’une pension de 1 500 euros qu’à ceux gagnant 2 000 euros et plus.
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