Retraite des femmes : Les 10 questions les plus fréquentes
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À diplôme et durée de carrière égaux, les femmes perçoivent généralement des salaires inférieurs aux hommes (environ 9 % de moins). Outre cela, leurs parcours professionnels sont ponctués d’interruptions souvent en lien avec la vie familiale : maternité, éducation des enfants, etc.
Ainsi, même si les modalités de calcul de la retraite sont les mêmes pour tout le monde (indépendamment de son sexe), le montant de la pension d’une femme est en principe inférieur à celui d’un homme.
Est-il possible de partir à la retraite avant 62 ans ?
Une femme, quelle que soit sa profession, peut bénéficier d’une retraite anticipée (départ avant 62 ans).
Elle devra pour cela remplir les conditions d’éligibilité, notamment avoir totalisé le nombre minimal de trimestres exigés pour son année de naissance.
À noter que la majoration de 8 trimestres par enfant n’est pas prise en compte.
Prendre sa retraite à 67 ans ?
Pour une fonctionnaire, l’âge de départ à la retraite est fixé à 67 ans. Néanmoins, il est possible de se lancer dans une autre activité et de cumuler la pension de retraite avec les revenus générés par cette nouvelle activité.
En revanche, une femme qui travaille en tant que salariée, indépendante, ou qui exerce une profession libérale peut rester active aussi longtemps qu’elle veut.
Pension d’une femme qui est restée à la maison pour élever ses enfants
Une femme qui n’a jamais travaillé peut prétendre à une pension de retraite via le dispositif Assurance vieillesse des parents au foyer. Dans ce cas, la validation des trimestres s’effectue à travers les cotisations réglées par la Caisse d’allocations familiales.
D’autre part, si elle a exercé une activité partielle et validé au moins un trimestre, elle a droit à une retraite de base et complémentaire Agirc-Arrco.
D’ailleurs, ses enfants lui font bénéficier d’une majoration de trimestres. Il s’agit d’un droit accordé aux femmes ayant eu au moins un enfant à charge (sous condition de ressources) et bénéficié d’un complément familial ou d’une autre prestation.
Par ailleurs, celles qui ont touché l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé, ou l’allocation journalière de présence parentale, pourront systématiquement avoir droit à une retraite. Il en est de même pour les femmes bénéficiant d’un congé de proche aidant.
Pension de retraite pour un aidant familial
Une femme qui s’est arrêtée de travailler pour prendre soin de son mari handicapé peut valider des trimestres sans cotiser si son conjoint est atteint d’une incapacité permanente d’au moins 80 %, et en perte d’autonomie. Ce dernier doit également vivre dans son foyer.
Une majoration de trimestres (un trimestre par période de 30 mois d’assistance dans la limite de 8 trimestres) est accordée pour les périodes de prise en charge du mari handicapé, postérieures à janvier 2014.
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Retraite d’une fonctionnaire Vs retraite d’une salariée
Le mode de calcul de la pension de retraite est plus favorable pour une fonctionnaire si elle a travaillé longtemps et obtenu un taux plein. En effet, elle peut toucher une retraite équivalente à 75 % de la moyenne de ses 6 derniers mois de carrière, ainsi qu’une prime qui représente environ 20 % de son salaire mensuel.
Pour une salariée, la pension correspond en moyenne à 50 % du salaire de référence fixé sur ses 25 meilleures années de carrière.
Si la complémentaire Agirc-Arrco est prise en compte, l’équilibre est rétabli. Mais en termes de valeur, le montant moyen de la pension d’une fonctionnaire dépasse de 788 euros celui d’une salariée (2 572 euros contre 1 784 euros).
Départ à la retraite des régimes spéciaux
Les femmes bénéficiant des régimes spéciaux peuvent partir à la retraite plus tôt que les autres travailleurs dépendant du régime général.
À titre d’exemple, pour les salariées du chemin de fer, l’âge de départ à la retraite est fixé :
- à 57 ans pour les agents en service sédentaire nées à partir de 1967 ;
- à 52 ans pour les agents de conduite nées à partir de 1972.
Retraite des femmes ayant travaillé à temps partiel
Une femme ayant travaillé à temps partiel tout au long de sa carrière pourrait bénéficier du taux plein si elle a validé le nombre de trimestres exigés.
Elle pourrait valider 4 trimestres par an si elle a travaillé 12 heures par semaines rémunérées au SMIC et cotisé sur un salaire correspondant à 624 fois le SMIC sur une année.
Par ailleurs, si elle a travaillé à temps plein durant au moins 25 années, sa retraite de base serait calculée sur la base de ces 25 meilleures années.
L’impact des périodes d’activité à temps partiel sera perceptible sur son complémentaire Agirc-Arrco étant donné qu’elle a acquis moins de points.
La majoration de trimestres pour enfants
Avant 2010, la majoration de trimestres a été réservée aux femmes :
- 4 trimestres pour la maternité ou l’adoption ;
- et 4 trimestres pour l’éducation.
Mais depuis 2010, les parents sont libres de choisir lequel des deux bénéficiera des 4 trimestres d’éducation. Ils peuvent également se partager ces trimestres.
Réforme des retraites
Selon l’annonce du gouvernement, la réforme des retraites favoriserait la gent féminine. Toutefois, la suppression de la majoration de 8 trimestres par enfant et de la majoration de 10 % de la pension pour l’un des parents à partir du troisième enfant semble prouver le contraire.
La majoration de 5 % de points par enfant ne pourra pas compenser ce désavantage, estime l’Institut de protection sociale. Une femme avec deux enfants pourrait perdre jusqu’à 27 % de sa retraite et jusqu’à 25 % pour celle qui a trois enfants.
Dans le nouveau système de retraite, la majoration de trimestres pour enfant acquise avant 2025 serait convertie en point pour les femmes nées à partir de 1975. Il va sans dire que les périodes d’activité à temps partiel font baisser le nombre de points acquis.
En matière de réversion, les veuves pourraient avoir droit à la réversion à 55 ans et les ex-épouses n’auraient plus droit à une part de retraite de leurs ex-conjoints.
D’autres points méritent également d’être soulevés :
- l’impact de la réforme sur la retraite des enseignantes. Comme ces dernières reçoivent très peu de primes, lesquelles entrent dans le décompte des points, leur retraite pourrait baisser significativement.
- la réforme prévoit un départ à la retraite à 62 ans pour les aides-soignantes et les infirmières ayant choisi la catégorie A fonctionnaire sédentaire (contre 57 ans actuellement). Les infirmières de catégorie B pourraient pour leur part partir à 57 ans.
Allocation de solidarité aux personnes âgées
Le droit à l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées) est ouvert aux séniors à partir de 65 ans, sous condition de ressources. Ceux ou celles qui sont déclarés inaptes au travail peuvent en bénéficier dès l’âge de 62 ans.
Il faut préciser qu’une partie de l’aide versée sera récupérée sur la succession (sur la partie supérieure à 39 000 euros).
Pension de veuvage
Le versement de la pension de veuvage se fait sous certaines conditions :
- avoir au moins 55 ans, ou 51 ans si le conjoint est décédé avant 2009 ;
- disposer des ressources inférieures au plafond fixé en fonction de la situation de la femme : vivre seule ou en couple.
Le taux de la réversion varie en fonction du régime, dont dépend le défunt (54 % s’il était salarié et 50 % s’il était fonctionnaire).
Pour la veuve d’un fonctionnaire, il faut avoir été mariée avec le défunt au moins 2 ans avant sa retraite ou 4 ans avant son décès. À défaut, il faut avoir au moins un enfant avec lui. Le remariage, le pacs et le concubinage ne lui permettent pas de toucher une pension de veuvage.
En ce qui concerne la complémentaire Agirc-Arrco, la réversion se fait sous deux conditions :
- avoir au moins 55 ans ;
- ne pas se remarier.
La veuve touche 60 % de la retraite complémentaire de son défunt mari.
D’autre part, si l’ex-épouse du mari est toujours en vie, la pension de veuvage est partagée entre les deux femmes. Les montants seront déterminés en fonction de la durée de chaque mariage.
Pour la retraite complémentaire Agirc-Arrco, le partage s’applique également si l’ex-conjointe du mari est toujours vivante et ne s’est pas remariée. Si elle décède, la veuve ne pourra pas demander sa part. Cette règle s’applique également au conjoint et à l’ex-épouse d’un fonctionnaire décédé.
Pour les indépendants, le partage s’opère même si l’ex-épouse s’est remariée. Par contre, la veuve pourra demander sa part de réversion si elle décède en premier.
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