Le gouvernement a décidé de limiter la revalorisation des pensions de retraite à 0,3 % en 2019 et 2020, un taux largement inférieur à celui de l’inflation qui devrait dépasser les 1,5% en 2018. Cette initiative passe mal auprès des séniors qui risquent fort de subir une perte importante de pouvoir d’achat déjà impactée par la hausse récente de la CSG de 1,7 points pour une majorité des retraités.
La désindexation des pensions de retraite soulève un tollé
L’État est déterminé à faire des économies et pour ce faire il met à contribution les séniors en désindexant les pensions de retraite par rapport à l’inflation. En théorie, cette mesure ne fait pas perdre de l’argent aux retraités. Mais en théorie seulement puisqu’avec une hausse de 0,3 % en 2019 et une inflation prévue à 1,5 %, une perte de pouvoir d’achat est inévitable. Le Ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire a souligné à maintes reprises que les retraités n’y laisseront pas des plumes. Certes, les pensions de retraite seront revalorisées, mais à un niveau tellement bas que les personnes concernées devront faire face à une baisse de leur pouvoir d’achat. Le gouvernement estère tempérer cette hausse avec la suppression progressive de la taxe d'habitation.
Une faible revalorisation qui fait polémique
L’annonce du taux de revalorisation des pensions de retraite attise encore plus la colère des retraités français qui se sentent pris pour cible par le gouvernement. Cette faible progression de 0,3 % dans un contexte économique difficile et la hausse de 1,7 point de la CSG pour 60 % des retraités accroissent la désaffection du public à l’égard du gouvernement dont l’image s’effrite mesure après mesure.
D’autres prestations telles que l’aide personnalisée au logement et les allocations familiales sont également concernées par cette piètre revalorisation que le ministre des Comptes Publics Gérald Darmanin qualifie pourtant de modérée. La baisse de la taxe d’habitation pour les retraités est selon monsieur le ministre un moyen de combler la perte de pouvoir d’achat. Bien qu’une modulation de la hausse selon le niveau de pension ait été avancée par certains élus, l’intention du gouvernement est de limiter cette progression à 0,3 %.
Afin d’arrondir les angles et faire oublier le désastre constaté concernant la pension de retraite, Bruno Le Maire n’a pas manqué de souligner l’engagement du gouvernement à « préserver les plus fragiles ». Il a ainsi précisé que l’allocation adultes handicapés est revalorisée de 50 euros par mois. La prime d’activité et le complément de garde pour les familles monoparentales vont également progresser.
Un manque à gagner qui fait débat
Cette désindexation des pensions de retraite votée par le gouvernement engendrerait pour les retraités un manque à gagner conséquent de 20 à 30 euros par mois selon les retraites. Il faut en effet comprendre qu’une revalorisation au niveau de l’inflation comme le prévoit la législation jusqu’alors alourdirait sérieusement le déficit public alors que l’objectif de l’État est justement de serrer la ceinture pour redresser l’économie.
Une hausse globale de 0,3 % ne leur permettra pas aux retraités de faire face à une inflation estimée à au moins 1,5 %.
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