L’impact de l’âge sur la pension de retraite
Le montant de la pension de retraite des Français est calculé en tenant compte de plusieurs facteurs, notamment son âge au moment de l’arrêt de sa carrière professionnelle. La loi fixe un âge minimum à atteindre avant de pouvoir prétendre à sa retraite de base. Cependant, sous certaines conditions, il est possible de partir plus tôt.
Partir avant, après ou à l’âge légal de la retraite ?
Depuis l’entrée en vigueur de la dernière réforme des retraites, ce seuil d’âge, auparavant fixé à 62 ans, est progressivement relevé d’un trimestre par année de naissance. À terme, il sera de 64 ans pour les générations 1968 et ultérieures.
- La validation d’un certain nombre de trimestres est nécessaire pour percevoir une pension complète (sans réduction).
- En cas de nombre insuffisant de trimestres à l’atteinte de l’âge légal, le départ à la retraite reste possible, mais la décote est systématique et permanente.
Certains actifs ayant l’âge légal et cumulé tous les trimestres requis pour une retraite sans minoration choisissent de poursuivre leur activité. Cette stratégie leur donne droit à une surcote, qui se présente sous trois formes :
- une majoration de la pension de retraite de base ou une surcote de 1,25 % par trimestre supplémentaire complété
- un gain de points additionnels pour améliorer la pension complémentaire Agirc-Arrco
- éventuellement, échapper à la diminution de 10 % de la pension complémentaire pendant trois ans
Un salarié peut ainsi travailler jusqu’à 70 ans, sans que son employeur puisse l’obliger à prendre sa retraite (sauf exception). À partir de 67 ans, le taux plein est automatique pour la pension de retraite de base.
Avant l’âge légal, différentes situations (carrière longue, situation de handicap, pénibilité au travail, incapacité causée par un accident du travail ou une maladie professionnelle) autorisent un départ anticipé avec une pension complète.
En outre, le dispositif de la « Retraite progressive » permet d’accroitre le montant de la retraite finale en combinant une activité professionnelle à temps partiel (synonyme de cotisation et donc de trimestres supplémentaires validés) et perception d’une partie de sa pension. Il s’agit d’une option intéressante pour une transition en douceur entre la vie active et à la retraite.
Des règles spécifiques s’appliquent en revanche pour les travailleurs relevant de régimes dits « spéciaux », comme les agents de la fonction publique, les salariés de la SNCF, etc. Par exemple, les fonctionnaires des catégories « active » et « super-active » pourront, en fonction de leur année de naissance, prendre leur retraite à partir de 59 ans (au lieu de 57 ans actuellement) et 54 ans respectivement (contre 52 ans) sous réserve de satisfaire à un minimum d’années d’ancienneté.
Les principales sources d’information sur la retraite
Les sources d’information concernant la retraite des Français sont multiples. Le relevé de carrière individuel disponible sur le service en ligne de l’Assurance retraite indique le nombre de trimestres validés dans tous les régimes de retraite cotisés. Sur la base de ces données, il peut estimer le montant de sa future pension.
En complément, à certaines échéances, chaque assuré reçoit par voie postale des documents détaillant sa situation envoyés par le ou les organismes de retraite auxquels il est affilié.
Pour des précisions ou des questions particulières, le conseiller de la caisse de retraite est l’interlocuteur idéal. Ses coordonnées sont disponibles sur les relevés de cotisations ou sur le site officiel de l’Assurance retraite. Alternativement, un professionnel de la retraite peut fournir un accompagnement personnalisé.
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Préparer sa retraite
Avec le recul de l’âge légal de départ à la retraite, la durée d’assurance requise, c’est-à-dire le nombre de trimestres à cumuler pour bénéficier d’une pension à taux plein, va augmenter progressivement. Le maximum est de 172 trimestres (l’équivalent de 43 ans) pour les personnes nées à partir du 1er janvier 1965.