Les solutions qui pourraient sauver les caisses de retraite complémentaire
Les caisses de retraite complémentaire sont menacées par l’épuisement prochain de leurs réserves. Les partenaires sociaux réfléchissent aux solutions qui pourraient les aider à résorber le déficit des caisses complémentaires.
Les organisations syndicales et le patronat essayent actuellement de trouver une solution efficace pour éviter l’épuisement des réserves des régimes de retraite complémentaire (Agirc-Arrco). Les partenaires sociaux doivent se concerter et présenter les mesures les plus adaptées au plus tard au mois de juin 2015. La séance de négociation la plus proche se tiendra le 28 novembre 2014. Mais avant cette date, les partenaires sociaux se sont réunis le 9 septembre dernier afin de lister les différents scénarios qui permettraient de sauver les régimes complémentaires des salariés.
Les pistes étudiées par les partenaires sociaux
De nombreuses pistes sont envisagées comme la hausse des cotisations ou bien la réduction du montant des retraites. Mais ces dispositifs seront difficiles à réaliser compte tenu du contexte actuel : en effet, les retraités supportent déjà des charges élevées et ils projettent de se mobiliser pour défendre leur pouvoir d’achat.
Par ailleurs, d’autres mesures qui pénalisent aussi les retraités sont déjà appliquées : il s’agit du gel temporaire des retraites de base, de la désindexation partielle des retraites complémentaires en 2014 et en 2015 ainsi que de la suppression de la demi-part des veufs et des veuves.
La CGT a demandé des simulations qui ont permis de savoir de combien les cotisations doivent être augmentées d’ici 2040 pour éviter la faillite des régimes complémentaires : le taux des cotisations Arrco (retraite complémentaire des salariés) devraient passer de 6,65 % à 12,66 % et le taux des cotisations Agirc (retraite complémentaire des cadres) de 16,22 % à 22,8 %.
Mais cette hausse de cotisation pourrait être limitée par le taux maximal de cotisation de retraite fixé à 28 % du salaire brut.
Report de l’âge légal de départ à 65 ans
Le Medef (organisation patronale) a proposé le report de l’âge légal de départ à 65 ans. Selon les récentes concertations, ce scénario est le plus réaliste pour éviter l’épuisement des réserves des régimes complémentaires en 2018 pour l’Arrco et en 2024 pour l’Agirc. Il consiste à reculer progressivement l’âge de départ de 62 ans à 65 ans à partir de la génération 1956 et les assurés nés à partir de 1961 ne pourront liquider leurs droits en retraite qu’à 65 ans.
Selon les calculs des responsables des caisses complémentaires, ce dispositif devrait permettre aux caisses de continuer à verser des retraites complémentaires jusqu’en 2040. Cependant, si la prolongation des carrières nuit à l’entrée des jeunes dans le monde du travail, les caisses ne seront opérationnelles que jusqu’en 2032.