Choisir entre le PERP et l’assurance-vie pour préparer sa retraite. Ces deux produits présentent des spécificités différentes qu’il faut connaitre et répondent à des problématiques différentes.
Assurance-vie ou PERP ? Quel produit choisir pour la préparation de sa retraite ?
Les épargnants qui veulent se constituer un complément de revenu à la retraite sont souvent confrontés au même dilemme : PERP ou Assurance-vie, quel est le contrat le plus adapté à leurs besoins ? Le comparatif détaillé suivant devrait vous aider à prendre la bonne décision et à choisir le produit d’épargne le plus adapté à vos priorités et à vos besoins.
Source : Terrafemina TV
Comprendre le principe de fonctionnement de ces produits d’épargne
Les modes de fonctionnement du PERP et de l’Assurance-vie sont presque similaires lorsqu’il s’agit de préparer sa retraite : il y a d’abord une phase d’épargne, puis une phase de sortie. Pendant la première étape, le souscripteur doit effectuer des versements sur les différents supports qu’il a préalablement choisis, en fonction du niveau de risque qu’il est prêt à prendre (fonds en euros, unités de comptes, etc.). L’épargne constituée pourra, plus tard, être récupérée sous différentes formes, au moment de la liquidation des droits à la retraite.
Le PERP, plus avantageux d’un point de vue fiscal
En considérant la fiscalité de ces deux produits, nous constatons une différence de fond : si l’assurance-vie ne permet pas de bénéficier d’avantage fiscal pendant la phase de constitution, les possibilités de défiscalisation offertes par le PERP sont nombreuses. En effet, les versements effectués sont exonérés d’impôts sur le revenu dans la limite de 10 % des revenus annuels du souscripteur. La déduction fiscale accordée aux hauts revenus est également limitée au PASS x 8, soit 31 382 euros pour l’année 2017.
Qu’en est-il du blocage des fonds ?
En souscrivant un PERP, vous ne pourrez pas effectuer de retrait avant la date de départ en retraite, à moins que l’un des cas exceptionnels prévus par le contrat se produise : décès du conjoint, invalidité, perte d’emploi, etc. Par contre, les retraits sont libres dans le cadre de l’assurance-vie : les fonds investis sont toujours disponibles.
Modalités de sortie au moment de la retraite
En général, les souscripteurs de PERP bénéficient d’une rente viagère à la sortie. Ils peuvent toucher les 20 % de l’encours sous forme de capital.
En choisissant l’assurance-vie, vous profitez d’une plus grande flexibilité : non seulement il est possible de demander une sortie en rente viagère, mais le détenteur du contrat peut également faire un retrait unique ou encore faire des rachats successifs afin de se constituer une rente à la carte.
Cependant, il faut faire attention : en effectuant des rachats successifs, le souscripteur risque d’en venir à bout de son capital. Pourtant, en choisissant un PERP, il touchera une rente viagère, un complément de revenu garanti à vie.
Modalité d’imposition à la sortie
À la sortie, la situation s’oppose à la phase d’épargne. En effet, le PERP ne permet pas de bénéficier d’avantage fiscal à la sortie. La rente viagère est incluse dans les revenus imposables au barème de l’IR et elle est soumise aux prélèvements sociaux comme toutes les pensions de retraite. Si le souscripteur opte pour une sortie en capital, il doit s’acquitter de prélèvements sociaux (15,5 %) et d’un prélèvement forfaitaire (7,5 %).
Avec l’assurance-vie, la fiscalité est allégée au bout de 8 ans de détention. En cas de rachat, la part d’intérêt est imposée à 7,5 % et 15,5 % de prélèvements sociaux (pour un contrat investi en unités de compte) sont également défalqués, après un abattement de 4 600 euros par an pour une personne seule et de 9 200 euros par an pour un couple. Ainsi, en fonction des montants en jeu, le souscripteur peut se verser une rente non imposée.
Les détenteurs d’assurance-vie qui demandent une sortie en rente viagère ne profitent pas d’une fiscalité avantageuse. En effet, la rente viagère, dans le cadre d’une assurance-vie, est soumise à l’IR et aux prélèvements sociaux de 15,5 % après un abattement qui varie en fonction de l’âge du souscripteur au moment du premier versement.
L’impôt sur la fortune (ISF)
Comme le PERP est un contrat non rachetable, il n’entre pas dans l’assiette de l’Impôt sur la Fortune (ISF) pendant la phase de constitution, contrairement à l’assurance-vie.
Au cours de la phase de rente, le PERP peut également être exonéré d’ISF, mais il faut que le contrat ait été alimenté régulièrement : en d’autres termes, il faut que le souscripteur ait effectué un versement annuel minimal et régulier pendant 15 ans.
Le transfert de contrat est-il possible ?
La possibilité de transférer un contrat d’un établissement à l’autre figure parmi les critères qui influencent le choix des souscripteurs potentiels. Ce genre d’opération est possible avec un PERP, mais ce n’est pas le cas dans le cadre d’une assurance-vie.
Protection de la famille : quel contrat est le plus avantageux ?
La protection de la famille est très importante pour certaines personnes qui veulent épargner pour préparer leur retraite. Dans le cadre d’un PERP, plusieurs options payantes sont proposées au moment de la souscription. Elles peuvent prévoir la réversion accordée au conjoint, une rente pour l’éducation des enfants ou bien des annuités garanties versées pendant une durée minimum, même si le bénéficiaire venait à décéder.
Dans le cadre d’une assurance-vie, le souscripteur peut transmettre le capital restant aux personnes qu’il désigne à travers une clause bénéficiaire. Par ailleurs, ces bénéficiaires profitent d’abattements fiscaux s’élevant à 152 500 euros pour les contrats les plus récents.
Voici un tableau comparatif qui résume toutes les informations précitées :
Assurance-vie
PERP
Avantages fiscaux pendant la phase de constitution
Aucun
Avantages fiscaux plafonnés
Disponibilité des fonds
Retraits et versements libres
Bloqués jusqu’à la retraite, sauf quelques exceptions
Mode de sortie
Rente ou rachats
Rente viagère ou 20 % sous forme de capital
Avantages fiscaux à la sortie
Partiellement défiscalisé
Non
Impôt sur la fortune (ISF)
Aucune exonération
Exonération accordée pour les versements réguliers
Possibilité de transferts
Non
Oui
Protection de la famille
Transmission de capital avec abattements
Réversion, rente éducation et annuités garanties
Ainsi, le mode de fonction de ces deux produits d’épargne est similaire, mais les différences sont nombreuses sur le plan fiscal. Si le PERP permet de bénéficier d’une défiscalisation au cours de la phase d’épargne, l’assurance-vie assure des allègements fiscaux au moment de la sortie.
Ajoutons que les conditions peuvent changer d’un cas à l’autre : il est donc recommandé d’effectuer des simulations économiques et fiscales avec l’assistance d’un conseiller spécialisé. Il est également plus judicieux de ne pas considérer uniquement les données financières pour faire son choix. Il faut avoir une vision globale en tenant compte de multiples paramètres tels que la protection des proches en cas de décès, la sensibilité du souscripteur à la disponibilité des fonds, etc. Il faut surtout s’intéresser aux points sur lesquels le PERP et l’assurance-vie divergent.
Votre bilan retraite gratuit en 3 minutes !
Comparez, simulez et soyez accompagnés par nos experts afin d’aborder sereinement votre retraite en complétant vos revenus grâce au placement qui vous correspond le mieux