Un rendement de 1,5 % prévu en 2017 pour l’assurance-vie en euros
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- Ecrit par Ludovic Herschlikovitz
D’après les prévisions des experts, le rendement du fonds en euros d’assurance-vie devrait connaitre une baisse de 0,3 à 0,4 % en 2017. Le rendement de l’assurance-vie en euros passera ainsi de 1,8 % en 2016 à 1,5 % en 2017.
Assurance-vie : le rendement des contrats en euros baissera à 1,5 % en 2017
Selon les prévisions des experts, le rendement du fonds en euros des contrats d’assurance-vie va connaitre une baisse de 0,3 ou de 0,4 % en 2017.
Une sélection de contrats plus rémunérateurs
Après un rendement moyen de 2,3 % en 2015, puis de 1,8 % en 2016 (chiffres publiés par la Fédération française de l’assurance), le rendement de l’assurance-vie en euros devrait encore régresser de 0,3 à 0,4 point en 2017. Le rendement avoisinerait alors les 1,5 % avant que les prélèvements sociaux de 15,5 % soient défalqués. Cette baisse sera accentuée par un taux de prélèvements sociaux (CSG-CRDS) qui augmentera de 1,7 point en janvier 2018 pour s’établir à 17,2 % avec la réforme fiscale initiée par le président Emmanuel Macron.
Des prévisions justifiées par des chiffres concrets
Les taux d’intérêt sont restés très bas au cours de ces dernières années : en effet, l’OAT 10 ans de l’État français inférieur à 1 % pénalisent la performance du portefeuille avec plus de 80 % d’obligations (2/3 de sociétés et 1/3 d’États).
Théoriquement, la diminution des taux est propice pour les obligations parce que leur prix augmente. Cependant, dans la plupart des cas, les assureurs gardent ces titres jusqu’à ce que leur nominal soit remboursé à l’échéance.
Par ailleurs, la plus-value générée en cas de cession ne peut pas soutenir le rendement accordé. Cette plus-value est utilisée pour alimenter la réserve de capitalisation, créée pour couvrir les pertes de même genre (défaut d’émetteur, tension des taux d’intérêt).Un message de prudence pour améliorer les réserves de rendement
Le régulateur informe également à travers son message de prudence afin de pousser les assureurs à se constituer plus de réserves de rendement : il s’agit ici de provisions pour participation aux bénéfices. Ce rendement différé, devant être payé dans les 8 années qui suivent la date de souscription, s’élevait à près de 3 % en moyenne à la fin de l’année 2016.