Par le

C’est désormais acté : les pensions de retraite complémentaire relevant de l’Agirc-Arrco connaitront une revalorisation de +5,12 % dès le mois de novembre. Une hausse importante qui fait écho à l’augmentation de +4 % des pensions de retraite de base décidée en juillet dernier, en réponse à l’envolée des prix à la consommation.

L’Agirc-Arrco franchit un cap

Suivant le rythme de l’inflation, les comités gestionnaires de l’Agirc-Arrco ont annoncé début octobre une augmentation des pensions de retraite complémentaire à hauteur de +5,12 %. Une revalorisation qui devrait concerner quelque 13 millions de retraités, pour la grande majorité des salariés du secteur privé.

Cela faisait plusieurs mois que la revalorisation des retraites complémentaires de l’Agirc-Arrco était en discussion. Il aura donc fallu attendre l’aval du conseil d’administration pour confirmer la nouvelle.

Cette augmentation des pensions de retraite n’a rien de fortuite puisqu’elle s’inscrit dans le cadre des règles stratégiques fixées par l’ANI. Celles-ci prévoient notamment un alignement du prix d’achat du point Agirc-Arrco sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation hors tabac. L’an dernier, cette hausse s’élevait timidement à +1 %.

Malgré cette revalorisation historique, certaines organisations syndicales, la CGT en tête, estime qu’elle reste insuffisante. Concrètement, le prix d’achat du point Agirc-Arrco passera de 1,2841 à 1,3498 euros. En ce qui concerne la capacité de l’Agirc-Arrco à assurer son engagement sur le long terme, elle s’appuie sur une règle d’or qui veut que le régime dispose à tout moment de l’équivalent de 6 mois de retraites en réserves pendant 15 ans.

Préparez votre retraite tout en défiscalisant avec le PER

Calculez votre avantage fiscal selon votre effort d'épargne
et déduisez jusqu'à 35194€ de vos impôts en 2024

Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle et peut être amené à évoluer.

Commencer

 

Le projet de collecte des cotisations par l’État fait débat

Les partenaires sociaux dans leur ensemble font bloc contre le projet de confier à l’Urssaf la collecte et le contrôle des cotisations de retraite complémentaire Agirc-Arrco. Ce projet inscrit dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 est pour l’instant en suspens.

Pour justifier leur refus, les organisations syndicales avancent le risque de dysfonctionnement causé par un tel bouleversement, mais aussi les économies réalisées jusqu’ici sur les frais de gestion qui s’élèvent à 750 millions d’euros.