Projet de loi sur la réforme des retraites : à l’Assemblée nationale depuis le 19 novembre 2013
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De retour à l’Assemblée nationale depuis le 19 novembre, après le rejet du Sénat, le projet de réforme des retraites presque inchangé a attiré les foudres du Front de gauche et de la droite.
Le projet de loi sur la réforme des retraites est de nouveau à l’Assemblée nationale pour une relecture après le rejet du Sénat. Le débat parlementaire est relancé depuis le mardi 19 novembre : le parti socialiste fait tout pour défendre les principales mesures qui composent le texte, mais le Front de gauche et la droite continue de les critiquer en avançant d’autres solutions. Le projet de loi n’a pratiquement pas été modifié comparé à la version votée à l’Assemblée le 15 octobre dernier.
Le parti socialiste défend la réforme
La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a indiqué que la réforme a été minutieusement établie afin « d’articuler étroitement enjeux financiers et justice », elle a cité notamment le dispositif sur la création de compte individuel de prévention de la pénibilité, ainsi que les mesures qui améliorent la situation des jeunes et des femmes.
Le rapporteur du projet de loi et député socialiste Michel Issindou a rappelé que la réforme est « absolument nécessaire » parce qu’il faut faire face aux contraintes qui peuvent découler de la retraite des baby-boomers. Il a également rajouté que le texte prévoit des « avancées sociales jamais vues ».
Les critiques du Front de gauche et de la droite
L’UMP a déclaré qu’il s’agit d’une « réforme cosmétique là ou la chirurgie serait nécessaire ». Selon Denis Jacquat, ce texte ressemble à un « emplâtre destiné à tenir le temps des élections municipales, régionales et cantonales ». Les députés UMP ont aussi soulevé une baisse de pouvoir d’achat des retraités et des actifs. Philippe Vigier de l’UDI a qualifié le projet de loi de « réformette ».
L’UMP et l’UDI ont vivement insisté pour que l’alignement du public et du privé soit inclus dans la réforme, mais leur requête n’a pas été prise en compte : le gouvernement et les députés socialistes ont argumenté en indiquant que le taux de remplacement était équivalent.
Les députés du Front de gauche ont contré l’allongement de la durée de cotisation en déclarant que cette mesure va retarder « l’âge réel de départ à la retraite » ou va réduire le montant des pensions. Les amendements du Front de gauche proposant l’instauration des « principes de prestations définies » ou des pensions au-dessus du SMIC n’ont pas été considérés.
Les écologistes pensent que l’allongement de la durée de cotisation pénalisera les salariés qui ont eu une carrière accidentée. Les radicaux de gauche redoutent la précarité de la jeune génération face à l’évolution des mesures.