Gel des retraites : calcul erroné dans le cadre du plan d’économie du gouvernement
- Publié le
La Fondation Ifrap a réalisé une estimation qui indique que le gel des retraites du 1er octobre 2014 au 1er octobre 2015 ne permettra pas d’économiser 1,3 milliard d’euros comme le gouvernement le prévoit.
Dans le cadre du plan du gouvernement qui devrait permettre d’économiser 50 milliards d’euros, les retraités qui perçoivent plus de 1 200 euros par mois verront leurs pensions gelées pendant une année supplémentaire après le report de la revalorisation de six mois en 2014. Leur retraite ne sera donc revalorisée qu’au 1er octobre 2015. Le 15 mai dernier, la Fondation Ifrap, un Think Tank apolitique, a publié les résultats des estimations effectuées sur les économies qui pourraient découler de cette mesure.
Une économie inférieure aux estimations du gouvernement
La Fondation Ifrap a annoncé que le gel des retraites ne permettrait pas de réaliser une économie de 1,3 milliard d’euros, mais seulement 600 millions d’euros. La dernière meure instituée par le premier ministre qui limite le gel supplémentaire d’une année aux retraités percevant une pension de plus 1 200 euros afin de convaincre les députés socialistes de valider le plan d’économie budgétaire, entrainerait un manque à gagner de 715,5 millions d’euros, contre 300 millions d’euros seulement selon les prévisions du gouvernement.
Un calcul basé sur les chiffres de la direction des études du ministère des Affaires sociales
Ces experts qui ont déjà réalisé de nombreuses analyses sur les politiques publiques ont utilisé les chiffres publiés par la direction des études du ministère des Affaires sociales et de la Santé pour effectuer ces calculs. Ces chiffres indiquent qu’un peu plus de la moitié des retraités touchent moins de 1 200 euros par mois.
Ainsi, il y’aurait approximativement 6,7 millions de retraités qui ne sont pas concernés par le gel supplémentaire d’une année. Rappelons que les chiffres avancés par le gouvernement étaient de 6,5 millions. Ces privilégiés représentent donc près de 40 % du nombre total de retraités français selon l’Ifrap. Les chiffres des experts ne coïncident pas avec les estimations du gouvernement.