Près de trois quarts des Français sont mécontents de la dernière réforme des retraites
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- Ecrit par Ludovic Herschlikovitz
Un récent sondage réalisé par l’équipe de l’IFOP a indiqué que 74 % des Français ne sont pas satisfaits de la réforme : en effet, ils pensent que la réforme des retraites présentée par le gouvernement Ayrault n’est pas adaptée à leurs besoins. Cette étude a été effectuée en ligne du 30 au 31 août 2013 auprès de 1 004 internautes.
Des chiffres concrets
Parmi ces 74 % de personnes défavorables, 5 % des sondés n’ont pas répondu à la question « êtes-vous satisfaits du projet de loi sur la réforme des retraites ? ». 39 % ne sont plutôt pas satisfaits et 35 % ne sont pas du tout satisfaits. Sur les 21 % de Français qui sont contents des mesures sélectionnées par le gouvernement, 19 % sont plutôt satisfaits et seuls 2 % sont très satisfaits.
L’IFOP a relevé qu’il y a plus de femmes (78 %) insatisfaites que d’hommes (71 %). Les jeunes de 25 ans à 49 ans sont très nombreux à exprimer leur mécontentement : 80 % contre 69 % chez les seniors de plus de 65 ans. 90 % des employeurs et des travailleurs indépendants ne sont pas contents.
Les salariés du privé (78 %) sont plus nombreux à être insatisfaits par rapport aux agents de la fonction publique (73 %).
Il n’est pas étonnant que les partisans de droite soient beaucoup plus nombreux à s’opposer à cette première réforme menée par un gouvernement de gauche : 82 % (UMP) contre 63 % (PS).
L’allongement de la durée de cotisation ne fait pas l’unanimité
Selon les résultats de ce sondage, les Français préfèrent la hausse des cotisations (55 % de mécontents) à l’allongement de durée de cotisation (60 % d’insatisfaits) qui va passer de 166 trimestres à 172 trimestres en 2035.
50 % des cadres et des professions libérales approuvent l’allongement de la durée de cotisation, alors que près de trois quarts des ouvriers (74 %) et des employés (72 %) sont contre.
Cette mesure a été mieux reçue par les retraités (59 %) parce qu’ils ne sont pas touchés par les changements qui en découlent. En revanche, les seniors de 50 ans à 64 ans ne sont que 28 % à le plébisciter.