Avril 2018
La réforme de l’épargne-retraite de Bruno Lemaire
- Le
- Écrit par Ludovic Herschlikovitz
Simplification de l’épargne retraite par le gouvernement
Comme son nom l’indique, l’épargne retraite est un moyen de se constituer un capital par le versement de cotisations (déductibles des impôts), l’objectif étant en principe de percevoir une rente viagère dès le départ à la retraite. L’épargnant peut ainsi compter sur un revenu supplémentaire pour combler la baisse de son pouvoir d’achat lors de son passage à la retraite. Si l’épargne retraite ne suscite pas autant d’intérêt que l’assurance vie, c’est parce que les Français préfèrent de loin une sortie en capital plutôt qu’en rente. D’ailleurs, avec ses 200 milliards d’euros, l’épargne retraite est bien loin des 1 700 milliards que représente aujourd’hui l’assurance-vie en France.
Une réforme de l’épargne-retraite : dans quel but ?
Le premier objectif de l’Etat est sans aucun doute un regain d’attractivité pour les différents produits destinés à améliorer le revenu des épargnants lorsque vient la retraite. Pour ce faire, le gouvernement veut faciliter le transfert d’un produit à l’autre. La portabilité d’un produit à l’autre est un avantage pour une personne ayant une carrière professionnelle non-linéaire. En effet, elle peut passer d’une épargne retraite à une autre et non pas souscrire différents contrats non transférables, augmentant ainsi ses frais et ses charges. Cette perspective donne également un large choix de produits aux épargnants. Il faut cependant souligner qu’une opération de transfert n’est pas une mince affaire.
Par ailleurs, l’Etat veut introduire un recours par défaut à la « gestion pilotée », une initiative qui fait polémique et dont l’objectif est d’améliorer les rendements pour les épargnants. Cette option a pour particularité la sécurisation progressive de l’épargne au fur et à mesure qu’approche la date de départ à la retraite.