La retraite des agriculteurs - Regime exploitant agricole
Où cotiser pour sa retraite ?
Les salariés et exploitants du secteur agricole en France cotisent à la Mutualité Sociale Agricole (MSA). C’est l'organisme de protection sociale obligatoire des salariés et les non salariés du secteur agricole en France.
Qui cotise à la MSA ?
- Les chefs d’exploitation
- Les conjoints, parents, les enfants de plus de 18 ans
- Le concubin ou le partenaire de pacs doit choisir son statut (collaborateur, coexploitant ou salarié)
Comment calculer sa retraite ?
Depuis 2003, les exploitants agricoles bénéficient d’une retraite de base et d’une complémentaire obligatoire :
- La retraite forfaitaire : Ce type de retraite est réservé aux chefs d’exploitation.
Si le chef d’exploitation est né en 1952 et qu’il justifie de 164 semestres de cotisation, il bénéficiera du montant maximal.
- La retraite proportionnelle :
Cette retraite est calculée à partir des points acquis par cotisation. Pour les retraités ayant accompli toute leur carrière dans le secteur agricole, une pension minimum vieillesse leur est attribuée.
A quel âge partir en retraite ?
La réforme des retraites de 2010 a relevé l’âge légal de départ en retraite de 4 mois par génération. Les personnes nées en 1952 par exemple peuvent partir à la retraite à 6O ans et 9 mois.
L’âge auquel le taux plein est attribué progresse de la même façon. Le taux plein est automatiquement attribué à l’âge de 65 ans pour les personnes nées avant le 30 juin 1951.
Grâce à une action de revendication, les syndicats des travailleurs agricoles ont été entendus. Les autorités compétentes ont consenti à améliorer la pension des agriculteurs à la retraite.
Selon Francis Annequin, le président de la section des retraités de la FDSEA de l’Isère, lorsqu’un agriculteur cotise pendant une carrière complète, il touche une pension qui est de 7 % à 8 % inférieure au minimum vieillesse, c’est-à-dire, inférieure à 750 euros par mois.
Les faibles pensions des retraités agricoles
Les agriculteurs à la retraite touchent presque souvent de petites pensions parce que les exploitants vivent avec de faibles revenus. En Isère, il y a près de 15 000 retraités qui reçoivent une pension agricole et seuls 5 000 à 6 000 d’entre eux ont pu justifier d’une carrière complète. Les responsables des caisses de retraite agricole ont indiqué qu’il n’y a pas plus de dix assurés qui perçoivent une pension de plus de 1 000 euros.
Ainsi, pour survivre à leur situation économique, les retraités agricoles sont nombreux à continuer à travailler. Ils cultivent un jardin potager pour réduire le budget qu’ils doivent consacrer à leur alimentation. Toutefois, certains d’entre eux s’étaient mieux préparés en économisant tout au long de leur carrière et touchent actuellement une retraite plus confortable comparée aux 750 euros à 800 euros de retraite mensuelle.
Des actions syndicales qui ont été entendues
Les syndicats se sont mobilisés pour réclamer une pension minimale égale à 75 % du SMIC d’ici 2017 pour les agriculteurs qui auront accompli une carrière complète. Ces revendications ont été entendues et le président François Hollande a tenu ses promesses de campagne présidentielle de 2012. Si les agriculteurs à la retraite perçoivent actuellement des pensions inférieures de 40 % à la moyenne nationale, une disposition de la loi de réforme des retraites du 20 janvier 2014 va changer cette situation.
Une hausse progressive jusqu’en 2017
La nouvelle loi de réforme des retraites du 20 janvier 2014 prévoit quatre mesures essentielles qui concernent les retraites agricoles, mais la plus importante est sans doute le montant minimum de la retraite des agriculteurs qui ne pourra plus être inférieur à 75 % du SMIC (contre 50 % du SMIC actuellement). Il faut noter que cette hausse sera progressive et sera effective en 2017.