La Cipav est la caisse de retraite et de prévoyance des professionnels libéraux. On nomme "profession libérale", toute activité professionnelle indépendante, non salariée, non agricole, non commerciale ou non artisanale. La CIPAV gère la retraite et la prévoyance de 660 000 professionnels libéraux, ce qui en fait la principale caisse de retraite gérant des professions liberales.
Les 21 professions qui relèvent de la CIPAV sont les suivantes :
Les professionnels libéraux relevant de la CIPAV sont orientés automatiquement à partir de l'URSSAF qui transmet ensuite l’information et votre affiliation à la CIPAV.
Cette affiliation prend effet au premier jour du trimestre civil suivant le début d’activité.
Exemple : pour un début d’activité au 12 février, l’affiliation commencera au 1er avril.
Une attestation d’affiliation mentionnant votre n° d'adhérent Cipav vous est envoyée automatiquement.
En tant que professionnel affilié à la CIPAV, vous serez dans l'obligation de régler des cotisations sociales obligatoires qui vous permettront d'acquérir :
En payant vos cotisations, vous cotisez automatiquement auprès de 3 régimes différents :
En fonction des revenus déclarés de votre activigé, la CIPAV va calculer les cotisations 2022 dûes selon le barême suivant :
Vos revenus nets d’activité indépendante en 2022 |
Montant de votre cotisation |
Revenus déficitaires ou inférieurs à 4 731 € |
Forfait de 477 € |
Revenus supérieurs à 4 731 € |
Tranche 1 Tranche 2 |
Revenus non connus |
Assiette forfaitaire de taxation d’office |
Les cotisations dues à la CIPAV au régime complémentaire sont calculées en fonction de vos revenus d’activité déclarés en remplissant votre déclaration fiscale.
Les cotisations 2022 au régime complémentaires sont forfaitaires et déterminées selon les tranches ci dessous :
Vos revenus nets d’activité indépendante en 2022 |
Montant de votre cotisation |
Nombre de points attribués |
Jusqu'à 26 580 € |
Classe A : 1 527 € |
36 |
De 26 581 € à 49 280 € |
Classe B : 3 055 € |
72 |
De 49 281 € à 57 850 € |
Classe C : 4 582 € |
108 |
De 57 851 € à 66 400 € |
Classe D : 7 637 € |
180 |
De 66 401 € à 83 060 € |
Classe E : 10 692 € |
252 |
De 83 061 € à 103 180 € |
Classe F : 16 802 € |
396 |
De 103 181 € à 123 300 € |
Classe G : 18 329 € |
432 |
123 301 € et plus |
Classe H : 19 857 € |
468 |
La valeur du point est de 2,63 euros en 2022.
S’ils le souhaitent, les assurés peuvent cotiser dans la catégorie immédiatement supérieure à la leur pour acquérir plus de points.
Il existe, toutefois, des exceptions qui méritent toute l’attention des personnes concernées : si les revenus de l’année précédente sont inférieurs à un seuil fixé par les autorités compétentes, les assurés peuvent, s’ils le demandent, bénéficier d’une réduction de cotisation de 25 %, de 50 %, de 75 % ou de 100 %, en fonction de la tranche de revenu. Comme le nombre de points octroyé est proportionnel à la cotisation, il sera donc réduit.
Des points gratuits sont accordés et l’assuré ne paye pas de cotisation en cas d’incapacité sur une durée de plus de six mois.
Dans les cotisations obligatoires sont intégrées une tranche liée à la prévoyance, relative à l'invalidité et au décès.
En fonction de la classe que vous aurez choisie (A, B ou C) vous serez en mesure de bénéficier d'une pension d'invalidité ou de faire bénéficier à vos proches d'options telles que
Classe A |
Classe B |
Classe C |
76 € |
228 € |
380 € |
Afin de pouvoir partir en retraite, vous devrez respecter certaines conditions d’âge et de durée de cotisations.
Le tableau ci-dessous vous indique, selon votre année de naissance :
|
Avec conditions de durée d’assurance |
Sans conditions de durée d’assurance |
|
Génération |
Âge d’ouverture des droits |
Nombre de trimestres pour le taux plein |
Âge du taux plein |
Avant 1949 |
60 ans |
160 |
65 ans |
1949 |
161 |
||
1950 |
162 |
||
1er semestre 1951 |
163 |
||
2ème semestre 1951 |
60 ans et 4 mois |
163 |
65 ans et 4 mois |
1952 |
60 ans et 9 mois |
164 |
65 ans et 9 mois |
1953 |
61 ans et 2 mois |
165 |
66 ans et 2 mois |
1954 |
61 ans et 7 mois |
165 |
66 ans et 7 mois |
1955 à 1957 |
62 ans |
166 |
67 ans |
Si l’assuré est âgé de moins de 60 ans au moment de sa demande de départ en retraite, une décote est applicable aussi bien à la retraite de base qu’à la pension complémentaire. Il faut noter qu’il est possible pour les assurés âgés d’au moins 60 ans de toucher leur pension complémentaire avec une décote de 5 % pour chaque année qui manque pour atteindre l’âge de 65 ans.
Le montant de la pension s’obtient en multipliant le nombre de points cumulés au cours de la carrière par la valeur du point au moment de la liquidation.
Si l’assuré continue de travailler au-delà de 65 ans, il bénéficiera d’une surcote de 5 % par année travaillée, dans la limite de 25 %, soit jusqu’à 70 ans. Cette majoration n’est applicable qu’aux points cumulés au cours des 30 premières années de cotisation à la CIPAV.
Les parents d’au moins 3 enfants peuvent aussi profiter d’une surcote de 10 % sur leur pension de retraite.Si l’assuré venait à décéder, le conjoint survivant qui remplit certaines conditions pourra toucher une réversion.
Vous avez plusieurs moyens de contacter la CIPAV
La messagerie sécurisée est disponible sur votre espace personnel
Tutorial sur l'utilisation de la messagerie sécurisée de la CIPAV
Les conseillers sont à votre disposition du lundi au vendredi, de 8h30 à 18h00, au 01 44 95 68 20.
Vous avez la possibilité de rencontrer l’un des conseillers CIPAV sur rendez-vous via plusieurs solutions :
Réservez votre créneau dès maintenant sur votre espace personnel Cipav dans l'onglet "Services en ligne", cliquez sur la rubrique "Prendre rendez-vous" et choisissez l’horaire qui vous convient.
Vous pouvez contacter la CIPAV à l'adresse suivante :
La Cipav
9 rue de Vienne
75403 Paris Cedex 08
Vous pouvez contacter un conseiller de la CIPAV sur Facebook ou Twitter
Par le
Plafond de CA de l’autoentreprise
Le professionnel libéral qui exerce en tant qu’autoentrepreneur ne doit pas déclarer un chiffre d’affaires (CA) annuel supérieur au seuil légal de 72 600 €. En cas de dépassement, il bascule automatiquement vers le régime de droit commun.
Franchise de TVA
Entre le 1er janvier 2009, date de lancement du statut de l’autoentreprise et le 31 décembre 2017, l’exemption de TVA était accordée à tous ceux qui optaient pour ce régime, sans distinction. Depuis le 1er janvier 2018, la franchise de TVA est réservée aux autoentrepreneurs dont le chiffre d’affaires annuel se situe en deçà du seuil de 34 400 € pour les prestations de service.
S’il le chiffre d’affaires est compris entre 34 400 € et 36 500 € (seuil majoré), le droit à la franchise est maintenu pour l’année de dépassement. Au-delà du seuil majoré, la TVA est due dès le 1er jour du mois suivant.
L’autoentrepreneur non assujetti à la TVA est tenu d’afficher la mention suivante sur toutes les factures adressées à ses clients : « TVA non applicable, art. 293 B du CGI ». Cette précision lui interdit de récupérer la TVA payée sur ses dépenses et investissements.
Important
Un plafond de chiffre d’affaires de 72 600 € est fixé pour une activité libérale exercée sous le statut d’autoentrepreneur.
Lexique
Le chiffre d’affaires correspond au montant total facturé par le professionnel libéral en contrepartie de ses prestations de services.
Par le
Le basculement vers le régime de droit commun
Depuis 2016, le statut d’autoentrepreneur est attribué automatiquement aux créateurs d’une entreprise sous le régime du micro-fiscal.
Afin d’accéder à une meilleure protection sociale, ce dernier peut renoncer au régime simplifié et demander à exercer sous le régime « classique », qui implique le paiement des cotisations suivant les règles de droit commun. Le niveau de garanties pour l’assurance invalidité-décès est plus élevé, et les droits pour la future retraite sont plus importants.
La demande doit être remise à l’Urssaf dont l’entrepreneur dépend:
Important
Pour continuer à bénéficier du régime avantageux de l’autoentreprise, le chiffre d’affaires annuel réalisé doit rester inférieur à 72 600 € sur deux années consécutives.
En cas de dépassement du plafond de chiffre d’affaires du régime de l’autoentreprise
Si le chiffre d’affaires annuel déclaré pendant années consécutives dépasse le plafond de 72 600 €, l’autoentrepreneur perd automatiquement le bénéfice de ce dispositif. Dès le 1er janvier suivant, son statut passe automatiquement à celui de professionnel libéral classique sous le régime de droit commun.
Les formalités de cessation d’activité
L’autoentrepreneur qui choisit de mettre fin à son activité indépendante doit faire une déclaration auprès du centre de formalités des entreprises (CFE) dont il dépend.
Par le
Aujourd’hui, la totalité de la démarche se fait sur internet sur le site info-retraite.fr.
Une seule demande suffit pour tous les régimes. Cette règle évite aux personnes qui ont cotisé auprès de différentes caisses de retraite au cours de leur carrière de répéter la démarche.
Une fois sur le portail web info-retraite.fr, le demandeur a seulement à renseigner le formulaire et à fournir les pièces justificatives requises. Le suivi de l’état d’avancement de son dossier se fait sur la même plateforme.
Une demande unique est déposée pour l’ensemble des régimes de retraite concernés. En outre, le formulaire de demande personnalisé contient déjà plusieurs informations, ce qui facilite son remplissage.
Toutes les étapes de la démarche se font en ligne : soumission de la demande, envoi des documents justificatifs, suivi de la demande auprès de chaque régime.
L’utilisation de FranceConnect pour l’accès au service garantit la confidentialité des données des utilisateurs sur info-retraite.fr.
Le dossier est traité par les conseillers de chaque caisse auprès de laquelle l’assuré a cotisé et demandé sa retraite. Ces derniers sont ainsi susceptibles de le contacter individuellement pour tout complément d’information.
Par le
Le conjoint collaborateur de l’autoentrepreneur a l’obligation de cotiser aux régimes de retraite de base et complémentaire et à l’assurance invalidité-décès.
Par le
Par défaut, le travailleur indépendant ou freelance est affilié à la CIPAV. Toutefois, avec la nouvelle loi de financement de la sécurité sociale, il est désormais autorisé à migrer vers la SSI. Il dispose ainsi de cinq ans après son début d’activité pour changer de caisse de retraite. Une fois ce délai écoulé, le régime retenu sera définitif.
Changer de régime ne doit pas être une décision prise à la légère. Chaque option présente son lot d’avantages et d’inconvénients.
Pour choisir entre la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse des professions libérales (CIPAV) et la sécurité sociale des indépendants (SSI), le travailleur freelance doit tenir compte de deux critères majeurs, à savoir :
Il faudra prendre le temps de procéder à des comparaisons, à la fois concernant la retraite de base, la retraite complémentaire et l’invalidité-décès.
Comme dit précédemment, le travailleur a cinq ans pour se décider, un délai suffisant pour une mure réflexion, sachant surtout qu’une fois le changement effectif, il ne sera plus possible de faire machine arrière.
L’affiliation à l’une des deux caisses peut être bénéfique ou préjudiciable en fonction des revenus du travailleur indépendant.
En ce qui concerne la retraite de base, le tableau suivant résume le montant des cotisations à payer :
Assiette de calcul |
Taux SSI |
Taux CIPAV |
Part des revenus dans la limite du PASS |
17,75 % |
10,10 % |
Fraction des revenus supérieurs au PASS |
0,60 % |
1,87 % (*) |
(*) dans la limite du P Plafond Annuel de la Sécurité Sociale, lequel est fixé pour 2022 à 41 136 euros (le même qu’en 2020 et 2021).
Pour la retraite complémentaire, les cotisations versées à la CIPAV sont forfaitaires et dépendent de la fourchette de revenus comme le résume le tableau suivant :
Revenu professionnel |
Cotisation appelée (CIPAV) |
Moins de 26 580 euros |
1 527 euros |
Entre 26 581 et 49 280 euros |
3 055 euros |
Entre 49 281 et 57 850 euros |
4 582 euros |
Entre 57 851 et 66 400 euros |
7 637 euros |
Entre 66 401 et 83 060 euros |
10 692 euros |
Entre 83 061 et 103 180 euros |
16 802 euros |
Entre 103 181 et 123 300 euros |
18 329 euros |
Plus de 123 300 euros |
19 857 euros |
Les cotisations à payer pour les affiliés à la SSI sont, quant à elles, proportionnelles aux revenus :
Assiette |
Taux classiques (SSI) |
Taux spécifiques (SSI) |
Fraction de revenus ne dépassant pas 38 916 euros |
7 % |
0 % |
Fraction de revenus comprise entre 38 916 et 4 PASS |
8 % |
14 % |
Pour ce qui est de l’invalidité-décès, le tableau ci-après résume les cotisations à payer auprès de la CIPAV en fonction des classes de protection (la classe C offre la meilleure prestation).
Classe |
Cotisation (CIPAV) |
A |
76 euros |
B |
228 euros |
C |
380 euros |
En envisageant un changement de régime, il faut également que le travailleur indépendant tienne compte du poids des charges sociales, lesquelles sont résumées dans le tableau ci-après :
Revenus |
Cotisations (CIPAV) |
Cotisations (SSI) |
40 000 euros |
7 171 euros (18 %) |
10 431 euros (26 %) |
50 000 euros |
8 978 euros (18 %) |
11 500 euros (23 %) |
60 000 euros |
12 220 euros (20 %) |
12 360 euros (21 %) |
70 000 euros |
15 462 euros (22 %) |
13 220 euros (19 %) |
90 000 euros |
21 946 euros (24 %) |
14 940 euros (17 %) |