Retraite

 

 
Bien préparer sa retraite, c'est d'abord bien la comprendre ! En France, le système peut sembler complexe, d'autant plus depuis la réforme du 1ᵉʳ septembre 2023. Des principes de base à la composition de votre pension, en passant par le calcul de celle-ci, voici de quoi vous éclairer sur le sujet.

Les principes de base de la retraite

Les 5 piliers fondamentaux de la retraite en France

La retraite en France, c'est un système :

  1. obligatoire : la cotisation à un système de retraite est obligatoire en France dès lors que vous rentrez sur le marché du travail ;
  2. répartition : cela signifie que le montant total des cotisations versées chaque année sert à payer les pensions des retraités. Ce sont donc les cotisations des actifs qui financent les retraites actuelles ;
  3. dit « contributif » : la pension que vous recevrez à la retraite sera proportionnelle à vos revenus et à vos cotisations versées tout au long de votre carrière professionnelle ;
  4. à forte dimension sociale : ceux qui ne peuvent pas cotiser pour diverses raisons (chômage, maladie, congé maternité...) ont tout de même droit à la retraite pour ces périodes d’inactivité involontaire ;
  5. solidaire entre les groupes professionnels : la solidarité joue entre les différents régimes ou organismes de retraite. Elle permet de maintenir un niveau de retraite garanti à tous les assurés.
Ce qu'il faut retenir

Toute personne qui travaille est assurée de percevoir une pension de retraite. Il existe en France différents régimes organisés par catégorie professionnelle, les règles de calculs variant d'un régime à l'autre.

Qui gère ma retraite ?

En France, la retraite est gérée par des organismes différents, selon le statut professionnel.

Depuis la réforme des retraites, on dénombre 37 régimes de retraite, contre 42 auparavant. En effet, 5 régimes spéciaux ont été supprimés depuis le 1er septembre 2023.

Selon que vous êtes salarié, exploitant agricole, commerçant, artisan, fonctionnaire, profession libérale, vous dépendez d'un régime de retraite spécifique.

La majorité des assurés cotisent automatiquement à deux caisses de retraite :

  • une caisse de retraite de base ;
  • une caisse de retraite complémentaire obligatoire.

Chacune de ces deux caisses prélève des cotisations sur votre revenu. Quand vous arrivez à la retraite, chacune des deux vous verse alors une pension. Important : vous recevrez une pension de chacune des caisses à laquelle vous avez été affilié. Par exemple, si vous avez été salarié, puis artisan, vous recevrez quatre pensions : deux pensions de base et deux pensions complémentaires.

De quoi est composée ma retraite ?

S'il existe de nombreux régimes de retraite, en revanche, la composition d'une retraite est identique pour tous. Celle-ci est constituée de 3 niveaux :

  1. une retraite de base ;
  2. une retraite complémentaire ;
  3. une retraite supplémentaire représentée par votre épargne retraite.

 

Comment se constituer une retraite ?

La retraite obligatoire ne représente pas l'intégralité de votre salaire, loin de là... Alors il vous faudra anticiper cette perte de revenus, plus ou moins grande selon votre situation. Comment ? En vous constituant ce que l'on appelle une retraite supplémentaire grâce à de l'épargne retraite.

On distingue deux grandes catégories :

  • l'épargne retraite collective : il s'agit des produits d'épargne proposés par l'entreprise comme le PER d’entreprise collectif et qui est proposé en option aux salariés ou le PER d’entreprise obligatoire et dont le caractère est donc obligatoire pour tous les salariés ;
  • l'épargne retraite individuelle : il s'agit de tous les produits d'épargne destinés à se constituer une rente à la retraite, avec principalement des produits long terme comme l'assurance-vie ou le PER.

Les conditions nécessaires pour prendre sa retraite

Pour prendre sa retraite et donc « liquider sa pension », il est nécessaire de remplir 2 conditions :

  1. atteindre l'âge légal de départ à la retraite : 64 ans depuis la dernière réforme des retraites ;
  2. avoir cotisé le nombre de trimestres nécessaires, soit 172.

Si l’une ou l’autre de ces 2 conditions n'est pas remplie, vous ne pourrez pas prétendre à une retraite à taux plein.

Le cumul de plusieurs retraites

Une personne ayant eu plusieurs activités relevant de régimes de retraite différents de façon simultanée ou successive a droit à plusieurs retraites. Dans le cadre d’activités successives de nature différente, la personne cotise au régime correspondant à son activité et acquiert des droits à retraite qui se cumulent sans limitation.

À quel âge entamer une épargne d’assurance retraite complémentaire ?

Il est préférable de commencer à épargner le plus tôt possible, parce que se constituer un patrimoine demande du temps. Il n'y a pas de règles et chacun épargnera en fonction de ses phases de vie, de ses possibilités et de ses objectifs.
 
Les conseils de Retraite.com : commencer à y réfléchir entre 25 et 30 ans, épargner sérieusement à partir de 40 ans puis redéfinir ses priorités dès 50 ans.

Comment calculer sa retraite ?

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Gérard, un senior âgé de 61 ans loge dans sa voiture en attendant sa première pension de retraite. Il vit actuellement d’aides sociales et s’est installé à Mulhouse, derrière le commissariat de police pour être en sécurité.  

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Après ses multiples commentaires qui portent atteinte à l’image du front national, Jean-Marie Le Pen n’a plus le droit de parler au nom du parti. Cette retraite forcée ne réjouit pas le fondateur du FN.

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« La retraite êtes-vous prêts ? » Les résultats de l’enquête Amundi

Amundi, un groupe qui occupe une place importante dans l’univers de l’épargne salariale, a publié les résultats d’une étude récente qui ont permis de mieux connaitre la réaction des Français en répondant à la question suivante : la retraite, êtes-vous prêt ? Cette enquête a été menée en partenariat avec Audirep.

Les Français se préoccupent sérieusement de la préparation financière de leur retraite

Les résultats de ce sondage ont permis de savoir que la préparation financière de la retraite préoccupe les Français, bien que le niveau d’appréhension varie en fonction de l’âge des assurés interrogés. Les jeunes actifs seraient les plus inquiets, même s’ils n’investissent que très peu dans la préparation financière de leur retraite. En revanche, les personnes âgées de 50 ans et plus seraient plus optimistes et mieux informées.

Deux tiers des personnes interrogées ont commencé à épargner pour leur retraite parce qu’elles ont compris que leurs revenus vont diminuer une fois qu’elles décideront de liquider leurs droits. La plupart d’entre elles ont préféré souscrire au PERCO (Plan d’épargne retraite collectif) proposé par leur entreprise, sans doute pour bénéficier de la participation patronale.

Malgré tout, elles estiment que leurs efforts en vue d’améliorer leur situation financière à la retraite sont encore insuffisants. Elles ont également indiqué qu’elles rencontrent encore des difficultés dans l’estimation de leur situation financière à la retraite. L’accompagnement de l’entreprise serait alors la solution la plus adaptée pour faciliter l’information et la préparation de la retraite de leurs salariés.

La retraite, un horizon agréable pour 62 % des sondés

Si les 62 % des 14 000 personnes interrogées, ce taux varie en fonction de l’âge des répondants. En effet, les jeunes actifs de moins de 35 ans ne sont que 37 % à penser que la retraite est une perspective agréable. Chez les 45 ans et plus, ce taux augmente à 79 %. Tous les assurés, en particulier les jeunes actifs, sont conscients que la préparation financière est indispensable : 69 % des moins de 35 ans et 59 % des plus de 45 ans ont peur que leurs revenus à la retraite soient insuffisants.

Cette étude a également révélé que les assurés ne sont pas suffisamment informés sur leur retraite : les personnes âgées de 45 ans et plus sont moins préoccupées parce qu’elles sont mieux informées. 82 % savent à quel âge ils pourront partir en retraite, 69 % d’entre elles connaissent l’âge auquel elles pourront prétendre au taux plein et 38 % connaissent le montant des pensions qu’elles percevront des régimes obligatoires. Ces taux baissent respectivement à 41 %, 21 % et 6 % lorsque ces questions sont posées aux assurés de moins de 35 ans.

Quel que soit leur âge, les personnes interrogées sont réalistes en estimant le montant de leur future pension. 65 % pensent que leur revenu à la retraite sera trop juste pour vivre confortablement. 53 % ont indiqué que le montant des pensions versées par les régimes de retraite obligatoires (base et complémentaires) sera compris entre 50 % et 80 % du dernier salaire perçu. 19 % estiment qu’ils ne toucheront que moins de 50 % de leur revenu d’activité, pourtant, les assurés inquiets sont 44 % à vouloir une pension équivalant au moins à 80 % de leur dernier revenu d’activité.

65 % des personnes interrogées épargnent déjà pour leur retraite

D’après les chiffres publiés par Amundi, 65 % des sondés ont indiqué qu’ils épargnent en vue de préparer leur retraite : cette proportion augmente à 82 % chez les 45 ans et plus et baisse à 40 % seulement chez les moins de 35 ans. 51 % de ces assurés se sont décidés à l’issue des séances d’information prodiguées par leur entreprise et 49 % d’entre eux ont écouté les conseils de leur entourage. 

Ils sont 72 % à préparer financièrement leur retraite en effectuant un versement tous les mois et dès qu’ils en ont la possibilité. En 2016, 20 % des actifs auraient même demandé à transformer leurs jours de congé non utilisés en épargne retraite placée sur un PERCO.

32 % des assurés qui n’épargnent pas évoquent qu’ils sont encore trop loin de leur date de départ en retraite, 47 % d’entre eux se justifient en parlant de leurs dépenses quotidiennes, mais ils précisent qu’ils restent à l’écoute des informations communiquées par leur entreprise sur les préparations financières de la retraite. Il faut savoir que 18 % des personnes interrogées seulement ont déjà utilisé les simulateurs de revenus de retraite (5 % seulement chez les moins de 35 ans et 34 % chez les 45 ans et plus). Toutefois, 42 % envisagent d’effectuer cette opération contre 58 % qui ne souhaite pas réaliser une simulation pour connaitre le montant de leur future pension de retraite.

Les solutions d’épargne d’entreprise sont les plus plébiscitées

Les deux tiers des personnes sondées pensent qu’ils doivent bien choisir leur placement pour améliorer leurs futurs revenus de retraite. Ils tiennent compte de 3 critères pour choisir le type d’épargne : 62 % choisissent en se basant sur la sécurité du placement, 54 % d’entre eux privilégient les épargnes qui se distinguent par une fiscalité avantageuse et 52 % préfèrent les placements à haut rendement. 24 % des personnes interrogées se tournent vers les offres personnalisées.

Voici la liste des placements les plus appréciés pour préparer sa retraite :

  • les retraites collectives d’entreprise comme le PERCO, le PEE et l’art 83 ;
  • l’acquisition d’une résidence principale ;
  • le contrat d’assurance-vie. 

D’après, le directeur adjoint de la ligne métier Epargne Salariale & Retraite d’Amundi, les résultats de cette enquête ont permis de constater l’importance du rôle des entreprises dans la préparation financière et l’information des salariés pour leur retraite. Les responsables devraient renforcer leurs offres de retraite collective pour répondre aux besoins de retraite complémentaire de leurs employés à toutes les étapes de leur carrière.

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Les retraites complémentaires seront gelées pour la troisième année consécutive. Aucune revalorisation du point de retraite n’est prévue au 1er novembre 2016.

Retraites complémentaires : pas de revalorisation du point en novembre 201

Tout comme les retraites de base, les pensions complémentaires des cadres du privé (Agirc) et des salariés du privé (Arrco) ne feront pas l’objet d’une augmentation au 1er novembre 2016. Rappelons que ce gel, également appliqué en 2014 et en 2015, a été décidé par les partenaires sociaux en charge de la gestion des régimes complémentaires Agirc et Arrco, les 6 et 7 octobre 2016.

Pourquoi les retraites complémentaires sont-elles encore gelées en 2016 ?

Lors de l’estimation effectuée, les paramètres de calcul des retraites et des cotisations ont été arrêtés par les partenaires sociaux : ils ont évoqué la faiblesse de l’inflation pour justifier le gel des retraites complémentaires pour la troisième année consécutive.

Il faut aussi rappeler qu’à l’issue des négociations entreprises par le patronat et les trois syndicats, un accord a été signé le 16 octobre 2015 afin de remettre à flot les caisses de retraite complémentaire Agirc et Arrco. Cet accord a, par exemple, instauré un malus qui incite les futurs retraités à repousser leur date de départ en retraite.

Le report de la revalorisation des pensions au 1er novembre, contre le 1er avril auparavant, et la sous-indexation des retraites pendant trois ans sont également des mesures qui entrent en vigueur dès 2016.

Des retraites complémentaires stagnantes depuis le 1er avril 2013

Il faut savoir que la revalorisation des pensions complémentaires dépend de l’inflation : la valeur de l’inflation est diminuée de 1 point et si le résultat est inférieur ou égal à zéro, les retraites sont gelées : en effet, cette mesure s’accompagne d’une clause « plancher » qui prohibe la baisse des pensions.

Étant donné que l’INSEE prévoit une inflation s’approchant de zéro pour l’année civile 2016, la valeur des points de retraites ne change pas, soit 0,4352 euro pour le point Agirc et 1,2513 euros pour le point Arrco. Si l’inflation ne reprend pas, les retraites complémentaires resteront gelées. Comme des mesures semblables ont été annoncées au cours de ces dernières années, les retraites complémentaires n’ont pratiquement pas été revalorisées depuis le 1er avril 2013. En effet, la revalorisation appliquée en octobre 2015 était infime (0,1 %).

Prix d’achat des points : une progression plus rapide que le salaire moyen

Il faut noter que l’accord de 2015 aura des conséquences sur le prix d’achat des points de retraite ou salaire de référence : une hausse de 3,4 % est prévue en 2017. Le salarié qui percevra une rémunération similaire à ce qu'il touche en 2016 obtiendra moins de points en 2017.

Ainsi, le point Agirc va coûter 5,6306 euros et le point Arrco 16,1879 euros en 2017, contre 5,4455 euros et 15,6556 euros aujourd’hui. En 2014, l’Arrco versait des prestations à environ 12 millions de retraite et l’Agirc comptait 3 millions de pensionnés.

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Le gouvernement n’a pas accordé de coup de pouce aux retraités en 2016 parce que l’inflation est jugée trop faible. Les retraites restent donc gelées, bien que ce fût déjà le cas au cours des deux années précédentes.

Gel des retraites en 2016 à cause de la faiblesse de l’inflation

Le 29 septembre 2016, Christian Eckert, le secrétaire d’État chargé du Budget, a déclaré qu’aucune revalorisation des retraites n’était prévue pour 2016, une information qui risque de décevoir un grand nombre après deux années consécutives de gel.

Des retraites indexées sur l’inflation

Le samedi 1er octobre 2016, aucune revalorisation n’a été appliquée en raison de la faiblesse de l’inflation. Comme les retraites sont indexées sur l’inflation, la décision est tombée à cause d’une très faible hausse, voire même inexistante du coût de la vie. Si les retraites ne sont pas gelées, l’État devra débloquer des fonds très importants pour couvrir cette dépense. Le cabinet de la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Femmes a indiqué qu’elle est disposée à faire des efforts pour changer ce système d’indexation qui pénalise les retraités.

Une manifestation a été organisée par neuf syndicats, dans l’après-midi du 29 septembre 2016, afin d’exprimer leur mécontentement face à ce nouveau gel des pensions de retraite qui perdurera donc jusqu’en octobre 2017.

Rappelons que les pensions stagnent depuis 2014. La revalorisation n’était que de 0,1 % en 2015. D’après les chiffres de la Drees (Direction de la Recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), le revenu mensuel est inférieur à 1000 euros pour un peu moins de 5 % des Français à la retraite et d’après le système de classement de l’Insee, ils figurent dans la catégorie des pauvres.

Les syndicats demandent une indexation des pensions sur les salaires

Rappelons que l’indexation des pensions sur l’inflation constatée au cours des douze derniers mois a été instaurée lors de la réforme de 1993. Cependant, entre le mois d’août 2015 et le mois de juillet 2016, le taux d’inflation est estimé à 0 %. Les syndicats dénoncent l’écart qui existe entre les salaires et les retraites et réclament le retour à l’indexation des pensions sur les salaires. Il faut noter que le Comité de suivi des retraites a recommandé la révision du mode d’indexation des droits à la retraite pour que le système soit moins sensible aux changements de croissance et réduire par la même occasion le choc financier lorsque la conjoncture économique est défavorable.

D’après les estimations de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, les pensions devraient faire l’objet d’une revalorisation de 0,6 % en 2017 si l’inflation réapparait jusqu’à la date fatidique. Mais cette légère hausse ne suffira pas pour améliorer le niveau de vie des retraités, érodé par l’évolution des prix enregistrée au cours de la dernière décennie.