5 idées de placements à faire en 2023 pour défiscaliser en 2024
Vous cherchez encore des solutions pour payer moins d’impôts en 2024 ? Il est encore temps de placer votre argent et d'alléger votre fiscalité. Attention, votre investissement doit être effectué au plus tard le 31 décembre 2023. Zoom sur 5 idées de placements pour défiscaliser en 2024.
1. Investir dans les PME
Acheter des actions d’une PME éligible permet de réduire ses impôts à hauteur de 25 % du montant placé, et jusqu’à 30 % pour ceux qui passent par les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) finançant des entreprises basées en Corse ou en outre-mer.
L’investissement peut se faire via une plateforme de crowdfunding ou via une société de gestion proposant des fonds d’investissement spécialisés comme les FCPI et les fonds communs de proximité (FIP) sur diverses thématiques.
Malgré son intérêt, l’investissement présente un risque non négligeable :
- en cas de contre-performance ou de faillite des PME financées, la perte de capital partielle ou totale est possible ;
- une période de détention (et donc de blocage de l’argent) minimale de 5 ans des parts conditionne l’accès à l’avantage fiscal.
2. Choisir l’investissement locatif
En plus de se constituer un patrimoine, et de disposer d’une source de revenus complémentaires, l’investissement locatif permet de faire baisser l’impôt sur le revenu (IR).
- pour les acquéreurs d’un logement neuf, la loi Pinel permet de diminuer l’IR de 10,5 %, 15 % ou 17,5 % du prix d’achat (sans dépasser 300 000 euros) en contrepartie d’un engagement de mise en location de 6, 9 ou 12 ans. Cette règle avantageuse s’applique sur toute la période de location, sans dépasser 5 250 € par an ;
- les projets sont généralement disponibles sur les plateformes d’annonces immobilières classiques ou les sites des promoteurs nationaux ou locaux ;
- pour un bien ancien nécessitant des travaux de rénovation, la loi Denormandie fonctionne sur le principe du Pinel. Les taux de réduction sont plus attractifs , à 12 %, 18 % ou 21 % respectivement selon la durée de location, avec un plafond annuel de 6 000 €.
Dans les deux cas, la clé d’une opération réussie réside dans l’emplacement et les caractéristiques de l’appartement afin de limiter la vacance. Une étude du marché local est donc indispensable afin d’évaluer la demande locative.
Les particuliers propriétaires désireux de rénover leur logement locatif peuvent aussi profiter du déficit foncier. Lorsque les dépenses engagées au cours d’une année sont supérieures aux loyers encaissés, la différence est déduite du revenu imposable, factures à l’appui. Le montant correspondant est limité à 10 700 euros par an et peut être reporté d’une année à l’autre. Si les travaux permettent une amélioration notable de la performance énergétique (des classes G, F ou E sur le DPE vers les classes D, C, B ou A), le plafond grimpe à 21 400 €.
3. Effectuer des versements sur votre PER
Souscrire un plan d’épargne retraite (PER) auprès d’un assureur ou d’un courtier permet de diminuer son revenu imposable en déduisant les versements volontaires réalisés, sans excéder 10 % du salaire net annuel. Le plafond individuel applicable pour chaque épargnant est mentionné sur son avis d’imposition 2023.
Selon son profil et son appétence au risque, ce dernier voit son argent placé sur des supports financiers appelés « unités de compte » et associés à des degrés de risques différents.
Et lorsque l’épargnant opte pour une « gestion par horizon », le gestionnaire choisit des supports de moins en moins risqués à mesure que l’âge de la retraite approche, afin de sécuriser les fonds.
Attention cependant :
- le capital est bloqué jusqu’au départ de son détenteur à la retraite : celui-ci est alors versé sous forme de rente. La loi prévoit néanmoins des cas de déblocage anticipé, comme l’achat d’une résidence principale ;
- il existe un risque de perte en capital en cas de dévalorisation des unités de compte, car l’investissement n’est pas garanti.
Une comparaison des PER est recommandée avant toute souscription sur la base des unités de compte disponible, des stratégies de gestion…
4. Faire un don à une œuvre de bienfaisance
Le crédit d’impôt accordé par l’État dans le cadre d’un don à une œuvre caritative reconnue par les pouvoirs publics peut atteindre 75 % du montant versé. La nature de l’organisme bénéficiaire influe sur le taux du crédit :
- ceux dédiés au soutien aux personnes en difficulté donnent droit à la réduction maximale : les Restos du Cœur, l’UNICEF, Médecins sans frontières, Emmaüs, les Petits Frères des Pauvres…
- contre 66 % pour les autres œuvres reconnues d’intérêt général : la SPA, WWF, la Fondation pour la recherche médicale, l’Institut Curie, la Fondation APHP, EndoFrance, l’Œuvre des Pupilles des pompiers, Architectes de l’Urgence…
Le montant des dons éligibles étant plafonné à 1 000 € par an, l’avantage fiscal se situe donc entre 660 et 750 euros.
5. Investir dans les SCPI fiscales
Il est possible de profiter des dispositifs Pinel, Denormandie, Malraux, et du déficit foncier, en achetant des parts d’une société civile de placement immobilier (SCPI) à visée fiscale en alternative à l’acquisition d’un bien en direct. Chaque part permet à l’actionnaire de percevoir des loyers et d’accéder à l’avantage fiscal, proportionnellement à la somme investie, et la société de gestion se charge de tout.
Le ticket d’entrée est faible, de l’ordre de quelques centaines d’euros, mais l’argent est bloqué pendant une durée conséquente (entre 9 ans et 15 ans). De plus, l’estimation du rendement réel du placement avant le terme du contrat est complexe, et la cession des parts des SCPI fiscales en vue d’une sortie par anticipation est une opération délicate.
Attention, la plus-value peut s'avérer décevante, car contrairement aux SCPI dites « de rendement », ces sociétés ne sont en effet pas investies dans les commerces ou les bureaux, ce qui ne permet pas d'espérer les 4% à 6% de rendement affichés par les meilleures SCPI. Et la plus-value peut même se transformer en moins-value, ce placement n'offrant pas de garantie en capital.
Pour réduire ses impôts en 2024, vous pouvez encore miser sur différents placements à concrétiser avant fin 2023. En fonction du support :immobilier locatif en direct ou via une SCPI, épargne retraite, œuvre caritative, ou prise de participation au capital d’une PME, le taux de l’avantage fiscal varie entre 10 % et 75 %, mais avec un niveau de risque variable et différentes contraintes.
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